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Acharnement contre un symbole
Publié dans L'Expression le 26 - 06 - 2002

Arafat dans l'oeil du cyclone, mais la paix est-elle garantie pour autant?
Attendu depuis des semaines comme un événement majeur pour l'évolution de la situation au Proche- Orient, le discours du président américain George W.Bush est finalement tombé sans être accompagné d'une quelconque nouveauté ou initiative concrète pour dénouer une sanglante crise qui dure depuis septembre 2000.
Sur fond de l'acharnement d'Ariel Sharon à faire partir Yasser Arafat de la direction de l'Autorité palestinienne, le chef de l'Exécutif américain a finalement endossé les thèses du Premier ministre israélien selon lesquelles le président de l'Autorité autonome est fini politiquement et diplomatiquement et qu'il ne faut plus traiter avec lui, car soutenant le «terrorisme». Aussi, et suivant presque à la lettre les options de Sharon, le président Bush a imposé dans son discours des conditions draconiennes pour un soutien américain à la création d'un Etat palestinien d'ici à trois ans. Dans ce cadre, il a explicitement exigé lui aussi la mise à l'écart de Yasser Arafat, au nom de la lutte contre le «terrorisme», pour toute éventuelle reprise du processus de négociation entre Palestiniens et Israéliens, et donc de l'hypothétique création de l'institution souveraine palestinienne.
En fait, selon la nouvelle conception américaine de la paix au Proche-Orient et conformément à leurs orientations définies dans le cadre et de l'esprit de l'après-11septembre, le départ d'Arafat est devenu incontournable pour toute solution dans la région. Il s'agit simplement de trouver les formes diplomatiques pour convaincre les partenaires arabes de Washington, et ce qu'ils appellent les forces modérées dans les rangs palestiniens.
Mais, cette nouvelle donne dans les projets américains pour le Proche-Orient est-elle viable? Et Abou Amar, le symbole de plusieurs générations palestiniennes, est-il vraiment fini?
Certes, nombre d'observateurs et d'analystes des affaires de la région, estiment que le président de l'Autorité palestinienne, actuellement de nouveau encerclé dans son quartier général de Ramallah par l'armée de Sharon, est très affaibli politiquement, et que, par ses récents discours et initiatives, il tente seulement de rétablir son autorité ou tout au moins de sauver ce qui peut encore l'être. Il a ainsi admis, dans un entretien à un quotidien israélien, que tout le monde, y compris les Palestiniens, a commis des «erreurs», une allusion à ce qui s'est passé au sommet de Camp-David en juillet 2000. Dans l'optique de rallier à sa cause l'opinion internationale, Arafat a lancé à plusieurs reprises des appels pour la fin des attentats-suicide contre les civils israéliens. Enfin il vient de placer en résidence surveillée l'emblématique Cheikh Ahmed Yacine, leader spirituel du mouvement Hamas, dont les activistes sont, avec ceux du Djihad islamique, le fer de lance des attentats kamikazes anti-israéliens. Cependant, tout cela reste insuffisant pour Ariel Sharon, qui donne l'impression de faire du départ de Arafat du pouvoir palestinien une question personnelle. Il est donc désormais suivi sur cette voie par le chef de l'Administration américaine en personne. Il s'agit maintenant de savoir si Israéliens et Américains pourront se débarrasser de Arafat sans déclencher de tempêtes dans le monde arabe et parmi les Palestiniens? Dans ce qui s'apparente à un bras de fer entre Sharon et Bush d'un côté, et Arafat de l'autre, les tentatives de division des rangs palestiniens ont d'ores et déjà commencé. En somme, au-delà des considérations de crédibilité ou non de l'homme politique historique de la cause palestinienne, il y a toute une volonté de s'en prendre non pas à ceux qui ne veulent pas de compromis pour la paix, mais à ceux qui ne voient pas de compromis possible avec Sharon. Seule fausse note dans ce concert de voix appelant à la liquidation politique et parfois physique de Arafat, celle de l'historien militaire israélien Martin Van Creveld, qui a estimé que « ce n'est pas fini pour Arafat », qui reste, selon lui, «un grand tacticien». Pour lui, «Arafat mort serait plus fort qu'un Arafat vivant, et les services de renseignement israéliens le savent très bien». Il est vrai, que le vieux lion est déjà sorti de toute une série d'épreuves encore plus difficiles que celles qu'il est en train de vivre aujourd'hui. Alors va-t-il tenir? Et, question subsidiaire, sera-t-il aidé pour s'en sortir par ses frères palestiniens et arabes ou sera-t-il sacrifié sur l'autel de la realpolitik?


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