Dans l'objectif d'améliorer le cadre de vie des citoyens, les pouvoirs publics ont mis, en place, depuis le mois d'octobre 2005, l'opération «Blanche Algérie». Ce programme visait également la création de plusieurs postes d'emploi pour des jeunes au chômage. Après cinq années de sa mise en oeuvre, le constat est mi-figue, mi-raisin. Les chiffres émanant de la direction de l'action sociale à laquelle avait échu la tâche de son application informent, si besoin est, que cette frange n'a pas bénéficié de ce programme. Durant cinq années, moins de trois cents jeunes ont été appelés à exercer une fonction rémunérée. Le document ne mentionne pas les causes qui ont empêché ce programme d'avoir un plus grand impact sur le chômage dans la wilaya. Toutefois, à bien observer, il est à constater que cette opération n'a pas été lancée dans un cadre économique mais relève plutôt du traitement social du chômage. Preuve en est, c'est la DAS qui s'en est chargée. Il profitera cependant dans une certaine mesure à des communes. Quelque 29 projets ont été lancés depuis 2005 dans 27 communes bénéficiaires. Les travaux ont touché, plusieurs créneaux tels que l'entretien de chemins communaux, la collecte des déchets, l'aménagement des espaces verts et l'entretien des plages. Pour financer ces travaux, les pouvoirs publics ont réservé une enveloppe financière qui s'élève à quatre-vingt-sept milliards deux cent-trente-trois millions de dinars. Ces emplois, somme toute précaires, auront toutefois profité à 64 chômeurs d'être promus au statut d'artisans entrepreneurs. Ils créeront, pour cela, 14 micro-entreprises. Par ailleurs, pour revenir aux conditions dans lesquelles ces projets ont été réalisés, il conviendra de signaler leur interdépendance avec les autres programmes en cours de réalisation. La programmation anarchique et le manque de visibilité, au niveau local, ont été parmi les facteurs majeurs de blocage. Tout d'abord, les travaux d'entretien des chemins communaux ont été, majoritairement, effectués avant le bitumage. D'autre part, certains chantiers de la direction de l'hydraulique débuteront après les opérations de bitumage et d'entretien. Ils provoqueront des dégradation du tapis en goudron et des autres voies et réseaux divers (VRD). Les citoyens seront, de ce fait, contraints d'effectuer des piquages sur ce bitume. Ainsi, chaque projet qui vient détruit les bienfaits du précédent. A croire, au vu de ce programme, que l'horloge des autorités locales, marche à l'envers. Faute de son réglage, ce sont les caisses de l'Etat qui se videront en ayant provoqué exactement le contraire des objectifs attendus. A voir l'état des routes à travers la wilaya, il est facile de constater que le compte à rebours a commencé. Mais, cette fois-ci, l'horloge ne fonctionne pas à l'envers. Les chemins et routes habillées récemment d'une tricouche ou d'un tapis en goudron ont tous été dégradés. Là où le bitume a échappé au piquage, ce sont les dos-d'âne qui seront érigés. Là où la chaussée neuve a été épargnée par les eaux débordantes, ce sont les décharges sauvages qui sont venues s'installer.