Soucieux de replâtrer son image face à une vive contestation interne, le secrétaire général du FLN a démenti ses propres propos. Abdelaziz Belkhadem dit une chose et son contraire. Le secrétaire général du FLN a soutenu mercredi, lors d'un point de presse animé à l'issue de la réunion d'évaluation du bilan de la présidence tournante de l'Alliance présidentielle que «non, c'est pas vrai, le Président Bouteflika ne m'a pas convoqué, ni moi ni Ouyahia pour nous demander de choisir entre l'Exécutif et le parti». Par cette sortie médiatique, inattendue, le secrétaire général du FLN a voulu démentir les informations rapportées par L'Expression. Dans son édition de samedi 9 mai, L'Expression avait rapporté, en s'appuyant sur des sources crédibles, que le président de la République ne voudrait pas de responsables à double fonction. La même source a indiqué que le président aurait demandé au Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et au secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, de choisir entre la fonction gouvernementale et celle partisane. Autrement dit, les deux chefs politiques devront, soit accepter de rester au gouvernement tout en renonçant à la présidence de leurs partis, ou abandonner leur mission gouvernementale pour se consacrer à leurs formations politiques. Pourtant, lorsqu'il a été interpellé sur la question, par L'Expression sur sa décision dans le cas où il serait appelé à choisir entre le gouvernement et le parti, M.Belkhadem a été catégorique: «J'opterai pour le parti». Or, si la question n'était pas d'actualité, Abdelaziz Belkhadem aurait dû répondre «la question ne s'est jamais posée». Mais, il a attendu la réunion d'évaluation du bilan de la présidence périodique de l'Alliance présidentielle pour apporter un démenti public. Mais qu'est-ce qui a donc poussé M.Belkhadem à sortir de ses gonds en usant d'un subterfuge pour le moins discutable (une conférence de presse) a faire une volte-face et pour attaquer frontalement un support médiatique en présence des journalistes de la presse nationale (écrite et audiovisuelle)? Le leader du FLN a «autoritairement» stoppé net notre journaliste qui tentait de poser une question pour «apporter sa mise au point», lequel collègue ne s'attendait nullement à vivre pareille situation. Soucieux, peut-être de replâtrer son image de marque, - une vive contestation interne commence à s'organiser contre lui, - M.Belkhadem a profité de la première partie de sa conférence de presse pour donner le ton. Car, avant d'évoquer les étapes pour 2009 qui attendent son parti ou celui de l'Alliance présidentielle, le premier responsable du FLN s'est surtout livré à une «excessive» attaque en règle contre les «écrits» parus la semaine dernière, notamment ceux liés aux «perspectives d'un changement à la tête du FLN, mais aussi sur le choix que lui aurait proposé le chef de l'Etat entre celui de rester au gouvernement et à abandonner le parti ou vice versa ou de son éventuel départ du FLN». A notre niveau, nous maintenons toutes nos informations surtout celles ayant trait au choix qu'il devrait effectuer entre leur poste au gouvernement et celui de leur parti. Nos informations sont fondées sur des sources crédibles. Nous avons volontairement attendu quelques jours avant de répondre aux propos du secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem pour éviter une réaction à chaud. Le dire publiquement et devant toute la presse nationale est déjà une tentative de donner à nos informations publiées précédemment une certaine crédibilité. Bien mieux, des sources crédibles et proches des cercles décisionnels ont même confirmé nos informations recoupées. Notre ambition est au contraire de garder d'excellentes relations avec toutes les personnalités politiques ou celles issues de la société civile avec lesquelles nous travaillons régulièrement. Bien entendu en huit ans d'existence, il est impossible au journal d'avoir 100% d'opinions favorables sur ce que l'on fait. Nous ne prétendons pas écrire pour plaire à tout le monde. Sur le fond, nous avions agi dans le but de rendre plus transparent un «événement politique» du reste impossible à déchiffrer pour la majorité des lecteurs du journal.