La décentralisation sera plus poussée de sorte à mettre en cohérence les missions assignées et les moyens dévolus. L'environnement politique du pays fera l'objet d'un grand lifting durant ce quinquennat. Tous les chantiers programmés depuis longtemps seront tirés du tiroir. Le découpage administratif, les Codes communal et de wilaya, la loi relative aux partis politiques et au régime électoral notamment seront modifiés. Ainsi, les institutions de l'Etat, l'administration et les partis politiques seront relookés. C'est ce que prévoit le projet de Plan d'action pour le nouveau programme quinquennal dont L'Expression détient une copie. Dans les deux premiers chapitres, le gouvernement reprend soigneusement tous les projets en relation avec le paysage politique et l'administration publique. Etant le promoteur, il s'engage à oeuvrer au respect et à l'épanouissement de la démocratie pluraliste conformément à la Constitution. Le document en question indique qu'une révision des lois organiques relatives aux partis politiques et au régime électoral sera proposée en vue de promouvoir un pluralisme politique assaini de toute dérive et de consolider les procédures électorales à la lumière des expériences vécues. «Le gouvernement s'attellera à renforcer la complémentarité entre les élus au Parlement ainsi que les élus locaux d'une part et d'autre part le gouvernement ainsi que les autorités publiques au niveau local», note le document. Cette collaboration sera guidée par la mise en valeur de la représentation populaire, le dialogue constructif et la prévalence de l'intérêt général. Afin de renforcer l'Etat de droit et la bonne gouvernance, le Plan d'action remet en exergue les résolutions du rapport S'bih. «Ce chantier qui a été entamé avec les conclusions dégagées par la Commission de réforme de l'Etat connaîtra une accélération et sera approfondie sur plusieurs fronts», lit-on dans ce document. L'amélioration de la formation des agents publics, la réhabilitation de la fonction publique et une plus grande motivation de son personnel, la réorganisation des différents services publics, la modernisation des moyens de travail des administrations et la réforme des systèmes budgétaires, le contrôle parlementaire, l'amélioration de l'outil de planification et de prospective, le renforcement de l'Inspection générale des finances. Ce sont autant de mesures qui seront mises en oeuvre pour rendre l'appareil administratif, connu pour être source de tous les maux, léger et plus efficace. Autre mécanisme, les collectivités locales. Le Plan d'action précise que l'administration publique ne manquera pas d'influer positivement sur la gestion des collectivités. Considérant que celles-ci constituent le socle de la décentralisation et de la participation des citoyens, elles bénéficieront de la prise en charge de leurs dimensions spécifiques. La révision des Codes communal et de wilaya apportera un surcroît de clarification dans les missions dévolues à l'administration locale d'une part et aux assemblées élues d'autre part. «Le statut des élus locaux sera adapté aux responsabilités qui leurs sont dévolues», est-il mentionné. Comme l'avait dit le chef de l'Etat récemment, la décentralisation sera plus poussée de sorte à mettre en cohérence les missions assignées et les moyens dévolus. Dans ce sens, le gouvernement poursuivra la formation des élus locaux à leur mission légale. Comme il prévoit de doter les communes de cadres et de techniciens spécialisés et de développer la police communale et des polices spécialisées. Le Plan d'action parle également de la révision de la législation relative aux finances et à la fiscalité locale en encourageant les collectivités à collecter leurs ressources sans mettre en cause la contribution de l'Etat au profit des communes démunies. Le découpage administratif constituera une étape majeure dans la gestion du développement et de l'administration du territoire. Cette nouvelle carte nécessitera l'objectivité dans sa définition et la rigueur dans son application. Toujours concernant la gestion du territoire, le gouvernement considère la gestion du cadre urbain une question urgente. Le Président avait insisté sur la réforme de l'administration parce que étant parfaitement conscient que le développement économique est otage de l'appareil administratif.