Le ministre des Finances a indiqué que la loi de finances complémentaire est en cours de préparation. L'amendement de la loi sur la monnaie et le crédit de 2003 n'est pas à l'ordre du jour. «Dans l'état actuel, l'amendement de la loi sur la monnaie et le crédit n'est pas encore inscrit dans le programme de travail», a déclaré le ministre des Finances. S'exprimant en marge des travaux de l'APN, Karim Djoudi n'a pas écarté son amendement. «Il est évident que s'il y a nécessité d'amender la loi, nous le ferons», a-t-il affirmé en précisant qu'il y a des dossiers ouverts concernant les petites et moyennes entreprises. Plus explicite, M.Djoudi indique que «l'environnement financier a évolué et nous allons faire une évaluation du système financier». Selon lui, il y a un certain nombre de corrections qu'il fallait apporter aussi bien concernant la publication des comptes que le financement. «Si la loi constitue une entrave au développement du système financier nous aurons bien sûr à prendre en considération cet aspect», a-t-il encore souligné en rappelant que la révision des lois est une règle générale. Interrogé sur le financements des PME/PMI, M.Djoudi assure que le problème est pris en charge. «J'ai donné instruction à l'ensemble des banques et des assurances pour constituer des filiales avec l'ensemble des partenaires. La filiale de leasing de capital investissement pour financer des projets sans passer par la banque mère», a-t-il tenu à préciser. Dernièrement, le ministre de la Petite et Moyenne entreprise et de l'Artisanat, M.Benbada, avait déclaré que l'objectif de la création de 200.000 PME/PMI sera atteint grâce à la création par les banques publiques de filiales de capital investissement et de leasing. M.Benbada avait précisé que cette mesure sera mise en oeuvre prochainement. Le ministre avait également parlé de la rectification de la loi sur la monnaie et le crédit. Selon les explications du ministre, ces filiales doivent être financées par la banque mère. Cependant, la législation en vigueur interdit le financement de filiales par les banques mères. Ainsi, l'amendement de la loi sur la monnaie et le crédit est inévitable. Interrogé par ailleurs sur la loi de finances complémentaire, M.Djoudi a fait savoir qu'elle est en cours de préparation. Cette loi intègre les dépenses de correction d'urgence relevées sur la loi initiale. «Cette loi, comme son nom l'indique, vient apporter des correctifs à la loi de finances initiale sur les éléments macroéconomiques et conforte les mesures prises par le gouvernement en matière de régulation de l'activité économique et du commerce extérieur», a-t-il expliqué. La loi de finances complémentaire sera probablement adoptée par le Parlement avant la fin de la session de printemps ou par ordonnance. Concernant la répartition des budgets de 150 milliards de dollars inscrits dans le programme quinquennal sur les secteurs d'activité, le ministre n'a pas donné de détail. «Tous les secteurs ont présenté l'évaluation de leurs besoins et nous sommes en train de travailler sur la base de ces données», a-t-il déclaré. Le ministre explique que les budgets seront débloqués une fois l'étude sur les projets inscrits est maturée. A propos de la régulation des dépenses de l'Etat, le ministre explique que le champ de contrôle a été élargi avec la publication d'un nouveau décret. «Nous avons la possibilité de réguler au niveau du budget de l'Etat toutes les dépenses de fonctionnement qui ont un caractère pouvant dépasser la norme acceptable», a-t-il encore affirmé. La création d'une direction de contrôle et les nouvelles dispositions fiscales introduites visent à mieux contrôler les dépenses de l'Etat. Une batterie de mesures a été prise concernant le contrôle des transferts des capitaux et l'investissement étranger. «Tout projet d'investissement étranger doit obligatoirement générer une plus-value au profit de l'économie algérienne», a-t- il déclaré. A propos du fonds d'investissement, le ministre a affirmé qu'il a été installé et même enregistré certains dossiers.