Le ministre des Finances estime que les nouvelles mesures du gouvernement visent à diminuer l'importation de la marchandise produite en Algérie et à encourager la production nationale. L'Etat accélère ses processus d'encouragement à la production nationale. Le gouvernement vient de prendre une nouvelle mesure dans ce sens. Après le médicament, le gouvernement de Ahmed Ouyahia s'est penché sur le crédit destiné à la consommation. Il y a quelque temps, les banques publiques ont été destinataires d'une note les obligeant à arrêter l'octroi de crédits destinés à la consommation. Mais, le gouvernement impose quelques exceptions. Les banques publiques ne sont autorisées à étudier que les demandes de crédits destinés à la consommation de la production nationale. Autrement dit, elles ne peuvent procéder au financement des crédits sur les produits importés. Cette déclaration a été faite par Karim Djoudi, ministre des Finances. Le premier responsable du département des Finances, qui s'exprimait hier en marge de la présentation du Plan d'action du gouvernement devant les sénateurs, a expliqué que cette mesure s'inscrit dans la poursuite de la politique d'encouragement des opérateurs nationaux et de la production nationale. Il a, également, précisé que le gouvernement vise à travers cette politique à diminuer l'importation d'une marchandise déjà produite en Algérie. Par conséquent, cette politique permettra à l'Algérie de revoir à la baisse sa facture d'importation. A noter que depuis les trois dernières années, l'Algérie a engagé une nouvelle politique pour encourager la production nationale. C'est ce que ne cesse de répéter le Premier ministre, Ahmed Ouyhia, à chacune de ses sorties. C'est la même politique appliquée pour le marché du médicament. Désormais, les médicaments déjà produits en Algérie sont interdits d'importation. Cela pour encourager l'utilisation des médicaments génériques. L'Etat vient porter la liste des médicaments interdits à l'importation à 800. Par la même occasion, le ministre a annoncé que des banques émiraties seront bientôt installées en Algérie. M.Djoudi a souligné que des banques, sans préciser leur nombre exact, ont déposé leurs dossiers en vu d'être agréées en Algérie. Le désir des banques émiraties de venir investir en Algérie est intervenu après la visite effectuée par le ministre algérien aux EAU le week-end dernier. Pour l'instant, le ministre n'a pas confirmé combien d'agréments son département accordera aux opérateurs émiratis. Il a tenu juste à préciser que «les dossiers fournis par les investisseurs émiratis sont en cours d'étude». A noter que les Emiratis intensifient leur investissement en Algérie. Lors de la séance des travaux de la 7e session de la commission mixte algéro-émiratie, tenue mercredi et jeudi dernier, à Abou Dhabi, en présence de Karim Djoudi, le ministre de l'Economie, le Sultan Bin Saeed Al Mansouri a annoncé que les investissements des Emirats arabes unis, en Algérie, ont atteint les 40 milliards de dollars.