Ils sont plus d'une centaine de patrons et de moniteurs d'écoles de conduite dans la wilaya de Tizi Ouzou à se présenter, hier matin, avec leurs véhicules devant la Direction des transports qu'ils ont fermée, “en protestation pacifique contre le manque de circuits d'examen au chef-lieu, l'insuffisance d'examinateurs pour les candidats, le refus d'avoir un 3e véhicule école pour les moniteurs de conduite et surtout contre l'autorisation illégale accordée à une entreprise locale de travaux publics à lancer dans la wilaya des auto-écoles”, indiquent les protestataires. Ils expliquent, en revanche, que de nombreuses demandes pour le rajout d'une 2e ou 3e voiture adressées à la Direction des transports par des écoles de conduites ont été refusées, “alors qu'on accorde l'agrément à un entrepreneur en violation de la réglementation qui exige au moins deux années d'expérience pour une population de 6 000 âmes environ dans la zone de son activité”, précisent-ils. De plus, selon le président de l'association autonome des auto-écoles de Tizi Ouzou, qui existe depuis 1990, “la demande de ce promoteur en TP, déposée en juin 2008 avant de recevoir son agrément en août de la même année, avait été rejetée par la commission dont font partie les 265 écoles de conduite de la wilaya”, selon nos interlocuteurs, qui dénoncent ces “irrégularités” et demandent à appliquer plutôt les règles dans les normes pour tout le monde, en dégageant surtout des circuits conformes pour les écoles existantes, en diminuant la durée d'attente, qui est de 46 jours, entre un examen et un autre pour les candidats. Et ainsi, ces derniers auront plus de chance à chaque examen ! clament encore nos interlocuteurs en lançant cette pique à l'adresse de la foule présente sur les lieux : “Bientôt, même en conduite, vous aurez des Chinois pour former vos enfants…” Aucun responsable des services des transports ne s'est signalé à notre passage, lors du sit-in des moniteurs des écoles de formation en conduite, qui envisagent d'autres actions, “si les responsables, notamment le wali, continuent à refuser de nous recevoir”. La proposition d'audience par le médiateur du wali a été refusée par les protestataires, a-t-on encore appris.