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Ces zones de non-droit qui narguent l'Etat
SQUARE PORT SAID, LES PARKINGS SAUVAGES, EL HAMIZ, EL DJORF, TADJENANET, EL EULMA...
Publié dans L'Expression le 31 - 05 - 2009

Le gouvernement a périodiquement recours à des déclarations tonitruantes sur le commerce informel, mais les actions se font toujours attendre.
Le Premier ministre pense qu'il est temps de cesser toute complicité passive ou active avec les circuits économiques évoluant en marge de la loi. Ahmed Ouyahia a effectivement averti qu'il ne cédera pas au chantage exercé par les acteurs de ce genre de comportements. Qu'il s'agisse de parkings sauvages, de marché informel, d'usines clandestines ou de change parallèle, tous ces phénomènes sont autant de signes de défi à l'autorité de l'Etat. Pourtant, il n'est pas rare que ce dernier ferme les yeux. Pour prendre l'exemple des parkings sauvages, une attitude de bienveillance est adoptée vis-à-vis de leurs soi-disant gérants. L'explication trouve sa genèse dans le fait que cela est perçu et interprété comme une manière de créer de l'emploi, même si c'est dans un cadre informel.
Les parkings ne représentent pas le seul exemple d'activité qui échappe à tout contrôle de l'Etat. Il suffit, en effet, de visiter certains squares de la capitale pour se rendre compte que les lois n'ont aucune emprise sur le terrain. La législation de la Banque d'Algérie sur le change est quotidiennement foulée aux pieds.
Emigrés, importateurs, hommes d'affaires, retraités, étudiants et touristes sont des agents qui ont depuis longtemps tourné le dos à la légalité pour alimenter un marché en dehors du circuit bancaire. Des montants importants en euros, en dollars ou autres devises s'échangent ainsi en dehors du circuit bancaire. Parfois, ce sont des régions entières qui ont acquis la réputation de zones de non-droit. Tadjenant, El Eulma et El Hamiz sont parmi celles qui sont leq plus citées. Ici, le défi à la légalité s'opère aussi sous d'autres modes. C'est ainsi que le chèque est le grand absent des transactions commerciales: leurs auteurs préférant l'utilisation du cash pour ne laisser aucune trace des opérations effectuées. Les billets de 200 DA ne sont presque jamais remis aux guichets des banques et circulent de main en main à tel point qu'il ne conservent plus que l'apparence d'une monnaie. Il ne faut pas, non plus, compter sur les factures pour établir une quelconque écriture comptable.
Ces pratiques continuent toujours à être tolérées avec toutes les conséquences à la fois sur la crédibilité de l'Etat et sur sa trésorerie.
Les revenus nets du secteur informel sont effectivement estimés entre 300 et 600 milliards de dinars. La perte de recettes fiscales au titre de la TVA pourrait être de 22 milliards de DA et celle des organismes de sécurité sociale de 120 milliards DA. L'une des entreprises à subir de plein fouet les conséquences de la fraude fiscale est la Snta, étant donné que la cigarette de contrebande et le tabac à chiquer sortis tout droit des fabriques illégales ne manquent pas d'inonder les marchés.
Ces manquements à l'application de la réglementation constituent la porte ouverte à tous genres de menaces sur la sécurité et la santé des citoyens. C'est le cas lorsqu'on aborde le marché de la cigarette ou celui de la pièce détachée qui sont issus de la contrefaçon. Certaines marchandises sont estampillées made in Italy, ou made in China, mais on retrouve aussi en vente libre sur les trottoirs du made in Algeria qui équivaut, à lui seul, 40% du produit intérieur brut.
C'est ce qu'avait reconnu en mars de l'année dernière le ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement. La forme la plus sournoise de chantage exercée par ce secteur est celle liée à l'emploi. C'est pour préserver les postes ainsi créés que la réaction de l'Etat a toujours été timide.
En dehors de quelques déclarations de circonstance, toute latitude est laissée à ceux qui font de la triche un sport national d'évoluer en toute impunité. Une concurrence déloyale s'installe alors avec le risque de chasser les bons agents économiques.
Libre cours est alors laissé aux trottoirs, aux carrefours, aux places publiques et même à certains restaurants pour devenir des lieux privilégiés d'échange de marchandises et de services. Officiellement, il existe pas moins de 700 marchés informels. Plus d'un million de personnes activent dans ce secteur. Le citoyen peut se procurer des téléphones portables, des chaussures, des devises et toutes sortes de marchandises.
Le chantage évoqué par le Premier ministre va au-delà des actes de production et de vente illégales. S'il est offert au citoyen un décor urbanistique apocalyptique, c'est que les présidents d'APC sont dans l'incapacité de faire respecter les normes de construction.
Les visiteurs des marchés improvisés ont droit à des décors faits de piliers et de briques en R+ plusieurs étages, mais toujours en état de travaux. L'essentiel étant d'achever les travaux du rez-de-chaussée pour en faire un local, car tout est dédié à Mercure, dieu du Commerce. Celui du bâtiment peut attendre. La règle est celle de ne plus en avoir.
Et l'absence du permis de construire est la preuve que le chantage fait vraiment office de loi.


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