Le ministre des Ressources en eau a tracé un tableau détaillé des réalisations de son secteur. La construction des barrages, la réception des grands projets de transfert d'eau, la tarification de l'eau, la commercialisation des eaux minérales et les stations de dessalement de l'eau de mer sont les points décortiqués par Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, samedi soir lors de son passage au Forum de la télévision. Sur le premier point, le ministre a annoncé le lancement prochain d'avis d'appels d'offres pour la réalisation de cinq nouveaux barrages à travers les différentes régions du pays. Les wilayas retenues sont Mascara, Laghouat, Médéa, M'sila et Skikda. La politique de construction des barrages a permis à l'Algérie, selon le ministre, de résoudre l'épineuse crise de l'eau potable. Cela est devenu possible, selon le ministre, grâce aux différents projets réalisés ou en cours tels les barrages de Beni Haroun dans la wilaya de Mila, Koudiet Acerdoun dans la wilaya de Bouira, le complexe MAO, Mostaganem-Arzew-Oran, et le projet de transfert des eaux souterraines de In Salah à Tamanrasset. Par la même occasion, le ministre a annoncé que la réception partielle du projet de MAO est prévue pour la fin du mois en cours ou au plus tard le début du mois de juillet. En ce qui concerne la réception du projet des transferts d'eau In Salah-Tam, le ministre a annoncé qu'il sera fonctionnel vers le dernier trimestre de l'année 2010. Ayant jugé la politique engagée par son secteur de «bénéfique», le ministre a annoncé sa poursuite. Dans ce sens, il a révélé de nouveaux projets de transferts d'eau dans les Hauts Plateaux qui concernent en particulier le transfert des eaux à travers le réseau des barrages des wilayas de Mila, Batna et Oum El Bouaghi et les villes de Sétif, El Eulma et Bordj Bou Arréridj et celui concernant la région de Ghardaïa, Laghouat et Djelfa. Interrogé sur la révision de la tarification de l'eau, le ministre a confirmé qu'aucune augmentation n'est prévue pour l'instant. Il a tenu à préciser que même en cas d'augmentation de tarif les petits consommateurs ne seront pas concernés. Le ministre a saisi l'occasion de préciser que les prix appliqués actuellement ne reflétaient pas le véritable coût de l'eau. Il s'explique encore: «Le citoyen ne payait en moyenne que 19 DA/m3 alors que le véritable coût est de l'ordre de 150 DA/m3 dans certaines régions montagneuses ou du Sud.» Au sujet des eaux minérales, le ministre a révélé qu'aucune eau commercialisée au niveau national n'est enregistrée en tant qu'eau minérale thérapeutique. Selon la même source, les opérateurs activant dans ce domaine, au nombre de 36, ne sont pas encore parvenus à s'adapter aux normes internationales. A propos des stations d'épuration des eaux usées, M.Sellal a déclaré qu'elles devront atteindre le nombre de 75 vers la fin 2009 avec une capacité globale de 500 millions de m3/an, puis 700 millions de m3 en 2011. Par la même occasion, le ministre a annoncé que des quantités importantes des eaux de l'oued El Harrach recyclées seront prochainement récupérées à travers le transfert de son cours, au niveau de la région de Bouinan dans la wilaya de Blida, vers le barrage de Douéra (sud-ouest de la capitale) en vue d'approvisionner la population de la Mitidja en eau potable et d'irrigation. Le ministre a, enfin, jugé efficace l'expérience de la gestion déléguée de la distribution d'eau dans les grandes villes.