Les négociations entre Israël et les Palestiniens sont interrompues depuis l'élection de Netanyahu au poste de Premier ministre, en février. L'émissaire américain au Proche-Orient, George Mitchell, s'est prononcé hier à Jérusalem pour une reprise et une conclusion rapides des négociations de paix entre Israël et les Palestiniens. «Nous partageons tous l'obligation de créer les conditions propices à une reprise et une conclusion rapides des négociations», a déclaré M.Mitchell avant une rencontre avec le président israélien, Shimon Peres. Les négociations entre Israël et les Palestiniens sont interrompues depuis l'élection de Benjamin Netanyahu au poste de Premier ministre, en février. Arrivé la veille au soir à Tel-Aviv, M.Mitchell s'est déjà entretenu avec le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, et devait rencontrer M.Netanyahu et le chef de la diplomatie Avigdor Lieberman. M.Barak a indiqué dans un communiqué que tous deux avaient examiné «des mesures propres à promouvoir l'économie et la sécurité chez les Palestiniens, ainsi que la question de la construction dans les blocs d'implantations et celle des colonies sauvages» créées sans feu vert officiel israélien. Le gouvernement israélien de droite de M.Netanyahu résiste aux demandes de l'administration américaine et du reste de la communauté internationale de geler la colonisation et d'accepter la solution d'un Etat palestinien. Lundi soir, le président américain Barack Obama et M.Netanyahu ont eu un entretien téléphonique de 20 minutes qualifié de «constructif» par la Maison-Blanche et de «positif» par la présidence du conseil israélien. Selon les proches de M.Netanyahu, les responsables américains ont opté pour un ton conciliant visant à réduire les tensions entre les deux pays alliés. MM.Netanyahu et Obama se sont, pour la première fois, rencontrés à la Maison-Blanche le 18 mai et ont affiché leurs divergences sur le règlement du conflit avec les Palestiniens. Selon les médias israéliens, M.Obama doit présenter un plan de paix détaillé dans les semaines à venir. Au Caire, le 4 juin, il avait dit attendre d'Israël qu'il accepte la solution d'un Etat palestinien et gèle la colonisation. Sur ces deux points, M.Netanyahu a jusqu'ici exprimé ses réticences, mais a cédé aux pressions américaines en indiquant qu'il exposerait dimanche dans un discours, «les grandes lignes de sa politique pour obtenir la paix et la sécurité». Israël est engagé par la «Feuille de route», un plan international de paix lancé en 2003 qui prévoit l'avènement par étapes d'un Etat palestinien, ainsi que la fin des violences et un gel de la colonisation. S'exprimant devant la commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Défense, M.Lieberman a affirmé hier que le Premier ministre présenterait «la conception de paix sans équivoque du gouvernement, qui doit s'inscrire dans une approche globale des problèmes».