Une bombe a explosé avant-hier à la gare ferroviaire de Batna sans faire de victimes. Des moyens conséquents ont été mobilisés par le commandement de la 5e Région militaire pour venir à bout des dernières poches de ce qu'on appelle le Gspc, organisation terroriste présumée branche d'Al Qaîda au Maghreb. Néanmoins, malgré l'important dispositif sécuritaire mis en place, les terroristes réussissent à semer la panique qui, même anodine, demeure une menace à prendre au sérieux, soulignent des sources sécuritaire très au fait de la situation, qui reste tendue selon les appréciations des mêmes sources. L'équipe des experts, dépêchée avant-hier à Batna pour enquêter sur l'explosion survenue à la gare ferroviaire, a confirmé l'explosion d'une bombe en ces lieux très fréquentés. Cependant, rien ne sera révélé sur la nature des explosifs dont les terroristes ont usé. Il s'agit probablement, selon des observateurs de la scène sécuritaire, d'explosifs chimiques. Fort heureusement qu'aucune victime n'est à déplorer si ce n'est quelques dégâts matériels. Présentement, les forces de sécurité sont toujours à pied d'oeuvre dans cette région et notamment à l'endroit même où a eu lieu l'attentat ayant ciblé des militaires, il y a plus d'une dizaine de jours. Les forces héliportées mobilisées pour les besoins de cette action militaire interviennent quotidiennement pour tenter de localiser la position exacte des terroristes qui veulent échapper au dispositif sécuritaire mis en place. Le mouvement des groupes terroristes dans la région est facilité par la connexion avec les réseaux de trafics d'armes et les contrebandiers impliqués dans tout genre de trafics, essentiellement le trafic de drogue. Selon des informations en possession des services de sécurité, l'obscur Abdelmalek Droukdel alias Abou Mossaâb Abdelwadoud, le présumé n°1 du Gspc, mène depuis un mois une campagne pour relever le moral de sa composante en diffusant sur un site Internet des vidéos. Qualifiant la situation de critique, nos sources soulignent que l'Armée nationale populaire a déployé les moyens qu'il faut pour traquer les terroristes. En fait, le Gspc n'a plus ce pouvoir et cette force pour contrôler la situation sur le terrain. Il en demeure pas moins que le Gspc reste une menace imprévisible et peut encore surprendre. C'est le cas de le dire après les attentats de Biskra et de Boumerdès. Le Gspc veut à tout prix réussir un coup aussi spectaculaire que médiatique et, même s'il n'a pas réussi, jusqu'à présent sa menace demeure de taille. Nos sources n'ont pas pour autant écarté l'éventualité d'un autre attentat mais disent que l'ANP est en mesure de venir à bout des agissements de cette pseudo-organisation, surtout qu'elle a perdu d'ores et déjà sur tous les plans aussi bien politique que religieux. Raison pour laquelle d'ailleurs le Gspc n'est plus en mesure de convaincre d'autres à rejoindre son mouvement de hors-la-loi. Pour recruter, il compte sur des réseaux bien implantés dans les zones urbaines qui choisissent les plus démunis de la société ou encore des repris de justice de droit commun. On les implique indirectement et on menace ensuite d'exécuter des membres de la famille au cas où leur cible refuse de rejoindre les maquis.