Les ondes de choc de la crise financière devraient persister, notamment dans les pays du Moyen- Orient et de l'Afrique du Nord. La Banque mondiale a revu ses prévisions sur l'évolution de la croissance mondiale en allant à l'encontre du regain d'optimisme affiché durant le mois de mars dernier. Le vice-président de la Banque mondiale, Justin Lin, se montre plus pessimiste que jamais par rapport à ses collègues de l'Institution de Bretton Woods. Justin Lin prévoit une contraction de la croissance mondiale de -2,9% cette année, plus du double de ce que redoutait le FMI, et que les investissements mondiaux pourraient encore diminuer de 5,5%. Aussi, il est indiqué dans le dernier rapport de la BM du 21 juin dernier qu'aucun retour à une croissance normale de près de 4,5% n'est attendu avant 2011. Les ondes de choc de la crise financière devraient persister, notamment dans les pays du Moyen- Orient et de l'Afrique du Nord. Selon le même rapport, le PIB des pays en développement du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord devrait pratiquement diminuer de moitié pour atteindre 3,1% à la fin 2009 alors qu'il était évalué à 6% au cours de l'exercice de l'année dernière. Le PIB national qui avait atteint les 6% au cours de 2008, grâce à l'envolée des cours de l'or noir, atteignant les 147 dollars le baril durant le mois de juillet, a pratiquement diminué de plus de la moitié cette année pour atteindre 2,2%. En outre, le rapport indique que les perspectives d'une reprise de l'activité économique à l'échelle internationale se feront de façon plus lente que prévu à cause de certaines turbulences au niveau des marchés boursiers. Il a été également mentionné dans le rapport que le prix du pétrole ne devrait augmenter que modérément pour atteindre une moyenne de 66 dollars le baril en 2011,vu que le marché d'exportation européen devrait rester mou, et en parallèle les entreprises américaines continuent à déposer le bilan avec comme corollaire la suppression de milliers d'emploi. Par conséquent, la baisse de l'activité industrielle aura un impact direct sur la demande mondiale de pétrole. Une demande de brut qui devrait se décliner de 2,16 mb/j avec des ralentissements considérables et permanents dans les pays développés et des revenus seulement modérés dans les pays tributaires de la rente pétrolière. Rappelons que la demande de pétrole a chuté de 3,7% entre le dernier trimestre de 2008 et le premier trimestre de 2009 avec plus de 3 millions de barils par jour (mb/j) de moins que l'année précédente. En d'autres termes, la reprise de la relance économique, tributaire de la relance de la croissance économique, n'est pas pour l'année prochaine, car le volume des échanges commerciaux mondiaux devrait poursuivre sa contraction avec un taux négatif de -9,7% au cours de cette année, et qu'une éventuelle hausse ne se fera qu'à l'horizon 2011 avec un taux prévisionnel de 6,9%.