Les exportateurs estiment que les ambassades d'Algérie à l'étranger doivent faire un peu plus d'efforts pour promouvoir le produit local. Le travail effectué par les représentations diplomatiques pour promouvoir l'exportation des produits nationaux n'est pas satisfaisant. C'est l'avis de l'administrateur de l'Association algérienne des exportateurs, Omar Djebbara qui s'exprimait hier lors d'une rencon-tre au siège d'Algex sur le thème de «La communication intégrée», animée par Kamel Khelifa, consultant en communication à l'exportation, en transport et logistique. Le représentant de la direction des relations économiques au ministère des Affaires étrangères, Mohamed Khelifi, a, de son côté, tenté de donner un aperçu sur l'activité des ambassades pour promouvoir les produits algériens. Selon lui, il y a des diplomates qui ont reçu des formations dans le domaine économique afin d'expliquer aux opérateurs de nombreux pays étrangers les opportunités d'investissement offertes en Algérie. Il y a aussi l'activité consistant à faire connaître les entreprises algériennes pour rendre accessibles des informations les concernant auprès des opérateurs désirant nouer avec elles des relations d'affaires. Les entreprises exportatrices font également, selon lui, l'objet de la même activité. Les principaux supports de communication consistent en l'élaboration de CD et l'organisation de rencontres avec les milieux d'affaires. Les entrepreneurs algériens se rendant à l'étranger peuvent aussi bénéficier d'une assistance des ambassades. Les étrangers exprimant leur volonté de se rendre dans le pays peuvent aussi trouver des facilitations. Récemment, l'ambassadeur d'Algérie en Espagne a pris contact avec la Chambre algérienne du commerce et d'industrie et les organisations patronales afin de nouer des contacts avec un fonds d'investissement espagnol. Mais les actions de communication doivent être soutenues par un plan dédié à cette action, selon Kamel Khelifa. Des représentants de nombreuses organisations et sociétés comme Nashco et Gema (transport maritime) ou encore la Sntr (transport routier) et le Conseil national des assurances ont été intéressés de connaître les différentes étapes conduisant à l'élaboration d'un tel plan de communication. Selon le conférencier, il y a lieu de prendre plusieurs précautions avant de se lancer dans un tel projet car il précise: «Ne pas communiquer du tout que de diffuser une communication inintelligible pour la cible.» Pour illustrer ses propos, il donne l'exemple de quelques messages publicitaires inefficaces à ses yeux. Le premier concerne un slogan d'une entreprise publique qui a été pendant 25 ans le même, à savoir: «Goût d'hier, qualité d'aujourd'hui.» L'exemple de deux concurrents dans la téléphonie qui vantent le nombre d'abonnés ou celui d'une société de médicaments qui lance une offensive publicitaire pour la promotion d'un produit pharmaceutique avec un slogan simpliste sont aussi décriés par le conférencier. Pour éviter qu'il y ait de la publicité sans la communication, il vaut mieux pour une entreprise de s'adresser à des spécialistes pour assurer la promotion des ventes et le marketing. C'est de cette manière que l'information parviendra aux clients, aux administrés, aux fournisseurs, aux distributeurs et aux détaillants, selon Kamel Khelifa.