Le rôle des imams activant à l'étranger dans la correction de l'image de l'Islam a été relevé. Les musulmans doivent adopter le principe de la tolérance pour mieux faire connaître l'Islam dans le monde. C'est le message qu'ont voulu transmettre les participants aux travaux de l'université d'été consacrée à la communauté nationale établie à l'étranger. Evoquant la campagne virulente menée contre l'Islam, le penseur et président de la Conférence mondiale des religions pour la paix (Cmrp), Ghaleb Bencheikh, considère que la question de l'Islam n'a jamais été évoquée avec autant d'ardeur et de diversité. «Cela, a-t-il dit, laisse la porte grande ouverte devant les opposants et approbateurs, chacun avec son argumentation». L'animateur de l'émission «l'Islam en France» de France2 relève la nécessité de faire preuve de vigilance envers certaines voix qui «se sont érigées en porte-parole officiel de l'Islam sans toutefois avoir les moindres notions sur cette religion (...) donnant ainsi une image sombre et négative aux autres qui se sont empreints d'un sentiment appelé islamophobie». Pour justement changer cette image, M.Bencheikh pense que tous les musulmans, avec à leur tête les penseurs et intellectuels, «doivent apprendre à écouter l'autre et à répondre aux dépassements qui surviennent de temps à autre avec intelligence, loin de l'extrémisme». Il cite l'exemple des caricatures auxquelles les musulmans avaient répondu «avec violence et précipitation dans plusieurs cas», alors qu'ils devaient, selon ce penseur, les exploiter autrement en faisant prévaloir la tolérance pour mieux faire connaître l'Islam et les Hautes qualités du Prophète (Qsssl) qui se veut un exemple de tolérance. Aussi, a-t-il ajouté, cette méthode permettra de comprendre les profondes significations de cette religion, loin de la violence et du terrorisme que d'aucuns veulent attribuer à l'Islam. L'intervenant estime par ailleurs que le rôle de prise de conscience des membres de la communauté musulmane «ne doit pas se limiter à la Mosquée de Paris mais doit se généraliser à l'ensemble des établissements accrédités qui sont en contact avec les membres de la communauté». De son côté, cheikh Bouamrane, président du Haut conseil islamique (HCI), a affirmé que la correction de l'image de l'islam dans le monde passe incontestablement par le principe de tolérance. Cela, a-t-il estimé, requiert «une idéologie du dialogue ouvert et fraternel qui permet à ses parties de converger sur plusieurs questions relatives à l'humanité». «Tous les musulmans doivent mettre les différends de côté et rejeter la théorie du choc des civilisations», a-t-il soutenu, qualifiant celle-ci d'«erronée et infondée». Dans ce sens, M.Bouamrane a insisté sur le rôle des imams activant à l'étranger et qui, a-t-il souligné, doivent assumer la responsabilité de faire connaître la religion musulmane à travers les prêches religieux sur les valeurs prônées par l'Islam.