De multiples précautions doivent être observées avant de signer un quelconque accord. La toute récente décision prise par l'Algérie d'instaurer des «barrières non tarifaires» pour les produits pénétrant sur le sol national vient à point nommé pour protéger la production du pays. Cette nouvelle disposition des pouvoirs publics instruit, que dès qu'une «barrière non tarifaire est appliquée à l'égard du produit algérien» exporté dans un pays membre de la Zone arabe de libre échange (Zale), «la même mesure le sera par les autorités algériennes.» En d'autres termes, il s'agit du principe de la réciprocité. Cette déclaration, faite mardi par le directeur général du commerce extérieur au ministère, Chérif Zaâf, n'entame en rien la pleine adhésion de l'Algérie aux accords internationaux. Il a, en outre, informé que les mesures en question devraient prendre la forme de procédures administratives ou relatives aux normes de produits, ainsi que des mesures sanitaires ou phytosanitaires des produits importés par l'Algérie dans le cadre de la Zale. Cette décision, pour le moins légitime, se traduira par «une disposition qui va être prise très bientôt. Elle va permettre l'application et la consécration de cette réciprocité» à l'égard de certains produits arabes. Tout en faisant remarquer que l'Algérie «avait supprimé toutes les barrières non tarifaires depuis la mise en oeuvre du programme d'ajustement structurel» durant les années 1990, Zaâf a précisé que «pour adhérer à la Zale, fonctionnelle depuis le 1er janvier 2009, notre pays n'avait à supprimer que ce qui restait des droits de douanes en vigueur.» A ce propos, il y a lieu de rappeler que l'Algérie reste perdante quant à l'accord signé avec l'Union européenne en 2005, justement par manque de réciprocité sur nombre de décisions. Aussi, de multiples précautions doivent être observées avant de signer des accords internationaux afin de protéger nos exportations. M.Zaâf a souligné devant les chefs d'entreprises retenus au titre du programme de promotion des exportations Optimexport l'importance de ce dernier puisqu'il vient renforcer les dispositifs déjà existants et qui visent la promotion des exportations algériennes hors hydrocarbures. Il a cité, à ce titre, le Fonds spécial pour la promotion des exportations (Fspe), l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), et la Compagnie algérienne d'assurance et de garantie des exportations (Cagex).