L'enveloppe financière allouée à ce festival est de 5 millions de dinars, pour assurer, entre autres, la prise en charge de 110 artistes. Depuis mercredi soir denier, la ville de Yemma Gouraya vibre aux différents rythmes de la chanson amazighe qui entre dans le cadre de la 7e édition du Festival de la chanson amazighe qu'organise chaque année le comité des fêtes de la commune de Béjaïa. En effet, après le coup d'envoi de l'ouverture du Festival dans sa 7e édition, le mercredi soir au Théâtre régional Malek-Bouguermouh de Béjaïa, en présence des autorités locales, à leur tête le premier responsable, M.Taher Henache, le maire de Béjaïa et M.Hamid Merouani, le vice-président chargé de la commission sociale, culturelle et sportive qui chapeaute aussi le comité des fêtes de la ville de Béjaïa, ainsi que les artistes et autres chanteurs invités à cet effet, les organisateurs ont procédé à la répartition des tâches l'installation des artistes et la vulgarisation du programme pour laisser place au ballet Djawhara d'ouvrir le bal des galas. A cet effet, quatre espaces et pas des moindres, ont été réservés afin d'accueillir pour la circonstance les quelque 110 chanteurs dont la majorité sont des mateurs. Le Théâtre régional Malek-Bouguermouh, l'esplanade de la Maison de la culture Taos-Amrouche de Béjaïa, la Place Gueydon et enfin le Théâtre de verdure du miniparc des loisirs de Béjaïa ont été depuis mercredi soir et jusqu'au 10 du mois en cours, un lieu de détente et de loisirs qui ont vu se produire plusieurs chanteurs amateurs et professionnels. «Tous les moyens, tant humains que matériels, ont été mis en oeuvre pour garantir un bon déroulement et une réussite du festival», ont assuré les organisateurs à leur tête le commissaire du festival et président du comité des fêtes de la ville de Béjaïa, Hamid Merouani qui a mis l'accent sur la coïncidence dudit festival en pleine saison estivale et l'hommage rendu à la personne de chikh Abdelwahab Abdjaoui. «La période choisie pour la tenue du festival n'est pas fortuite, le but recherché à travers cette période c'est de vulgariser ce festival pour en faire profiter les nombreux estivants de Béjaïa et d'ailleurs, notamment les émigrés et les touristes étrangers. Par ailleurs, pour qu'on n'oublie pas nos maîtres et les grands cheikhs dans le domaine de l'art et de la chanson, nous avons pensé à rendre hommage à un grand monsieur de l'art et de la chanson, Cheikh Abdelwahab Abdjaoui de son vivant», nous déclare Hamid Merouani. Par ailleurs, l'enveloppe financière allouée à ce festival est de 5 millions de dinars, pour assurer, entre autres, la prise en charge de 110 artistes dont des chanteurs connus à l'instar de Kaci Abdjaoui, El Ghazi, Boualem Chaker, Rachid Koceila, Louiza et le ballet Djawhara. Ce festival est aussi une occasion, pour les jeunes atistes et chanteurs de se faire connaître et exprimer tout leur talent. Qui est Abdelouahab Abdjaoui? Le mérite du comité des fêtes est surtout d'avoir pensé à rendre hommage de son vivant, à un personnage qui a marqué l'histoire de l'art et de la chanson. A l'occasion du 7e Festival de la chanson amazighe, le comité des fêtes de la ville de Béjaïa, rend un hommage de son vivant à l'illustre figure poétique et artistique en lui restituant sa véritable valeur, il s'agit de Cheikh Abdelwahab Abdjaoui. Une figure de proue qui a marqué l'histoire de l'art, en général, et de la chanson, en particulier de la ville de Yemma Gouraya. De son vrai nom, Rachid Baouche, Cheikh Abdelwahab Abdjaoui est né en 1925, son premier métier était électricien avant qu'il ne soit découvert par Chikh Sadek El Bédjaoui qui l' a immédiatement intégré dans l'orchestre de la station radiophonique de Béjaïa de 1946 à 1962. Chikh Abdelwahab Abdjaoui excellait dans la chansonnette. Il a chanté et composé toutes les chanson que sa génération a vécue. On citera entre autres Ah à belyazit, une mythique chanson qui parle du conflit entre le coq et la chacal, A bou teâmamt d'uquendur, une chanson qui critique l'émigré qui tourne le dos aux traditions et autres coutumes de ces aïeux, un conte qui met en valeur l'attachement aux racines et aux traditions.