Le président de la République rencontrera aujourd'hui le staff gouvernemental dans le cadre d'un conseil des ministres, le premier du genre depuis l'instauration du week-end semi-universel le 14 août dernier. Le principal point à l'ordre du jour aujourd'hui, concernera la flambée des prix qui caractérise le marché en ce début de Ramadhan. Le premier responsable à être interrogé sur ce dossier épineux est évidemment le ministre du Commerce El Hachemi Djaâboub. Ce dernier aura à expliquer les raisons de cette flambée malgré la disponibilité des produits de large consommation, des fruits et légumes et des viandes. De sources crédibles on a appris que le ministre du Commerce présentera un projet de loi dans ce sens. M Djaâboub présentera également un rapport sur les mesures prises pour réguler le marché. L'idée émise par le ministre du Commerce, qui préconisait le retour à l'instauration d'offices pour réguler les prix des produits de consommation, sera-t-elle mise en oeuvre pour réguler le marché et juguler l'anarchie qui y règnent? Sauf que cette idée n'est pas nouvelle aussi. Ell a été émise par le même ministre il y a presque deux années. Mais rien n'a été fait pour stopper la mercuriale en folie. En ce début de Ramadhan, la situation devient intenable pour les petites bourses qui doivent faire face à des dépenses supplémentaires à l'occasion de la rentrée scolaire. Ce n'est pas la première fois que l'Algérie connaît une pareille flambée au mois de Ramadhan mais cette année, les prix ont dépassé la ligne rouge et le mécontentement est perceptible chez la majorité des citoyens qui se résignent à cette situation. Que peut faire alors le rapport d'un ministère sur un problème qui le dépasse de très loin. Il faut savoir que la spéculation est le fait des mandataires. Ces derniers posent un sérieux problème social à l'Etat. Avec un nombre dépassant les 100.000 personnes à travers tout le pays, il est quasiment impossible de leur faire cesser leurs activités même s'ils n'ont ni registre du commerce ni aucune autre autorisation leur permettant de travailler. Par ailleurs, le président de la République écoutera les rapports des ministres des Finances, Karim Djoudi, du ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Saïd Barkat, et du ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil.