Katibet Ennasr a récidivé, dans la nuit de jeudi à vendredi, en tuant 10 membres de 2 familles. Le sang des 7 victimes d'Ouled Allal n'a pas assouvi la soif des sanguinaires d'Ouled Ellebene. Telle une hyène, il est revenu, à la faveur de la nuit, pour faucher la vie des innocents dont le seul tort est d'avoir été au mauvais endroit quand la bête voulait étancher sa soif. La fête battait son plein au stade communal, une fête organisée dans le cadre de la saison estivale pour égayer un tant soit peu le quotidien morose de cette commune rurale. Les terroristes investissent les lieux pour kidnapper un jeune âgé de 19 ans. Nourine Slimane, ligoté, tente d'échapper à ses bourreaux, mais plus nombreux et plus forts que lui, ils le conduisent de force vers un champ et commencent à lui fracasser le crâne à l'aide de piliers de hourdis. Ils ne s'arrêteront qu'une fois les râles de leur victime, vidée de son sang, ont cessé. Leur crime accompli, ils se dirigent alors vers l'exploitation agricole des frères Bekkal. Ils encerclent les 3 gardiens. Les terroristes dénudent leurs victimes, membres de la famille Mekhfi avant de les abattre de rafales de kalachnikov. Il s'agit du père Mohamed, âgé de 42 ans et de ses enfants Abdelkader et Ahmed ; âgés respectivement de 16 et 22 ans. Les terroristes, sans se laver les mains du sang de leurs victimes encore agonisantes, prennent le chemin sinueux qui mène vers la demeure de la famille Medjaji. Cette pauvre masure n'est située qu'à quelques mètres de la brigade de gendarmerie. Sur place, les terroristes escaladent le mur de clôture et se retrouvent dans la cour. Sans scrupules et sans aucune pitié pour leurs victimes, les terroristes tuent deux enfants handicapés de la famille Medjaji avant de mutiler affreusement leurs dépouilles. Abed (20 ans) et sa soeur Saleha (22), sont tués et mutilés avant que leur mère Fatma ne soit abattue d'une rafale. Le père, armé de son fusil de chasse, résistera longtemps aux assaillants avant de périr à son tour. Les voisins des victimes, visiblement désappointés et les yeux pleins de larmes, ne cachent pas leur étonnement devant le refus des éléments de la brigade de gendarmerie de porter secours aux victimes. Le wali de Chlef, pour sa part, a dénoncé le laxisme des membres des Groupes de légitime défense qui n'organisent plus d'opérations de recherches sur le terrain pour déloger les terroristes. Il a notamment précisé que le groupe qui active dans la région aurait pu être éliminé si les GLD avaient fait preuve de vigilance. Par ailleurs, il a rappelé l'interdiction d'utiliser des armes durant les célébrations de mariage, utilisation qui avait, à maintes reprises, induit en erreur les services en charge de la sécurité.