Après la promulgation de la loi de finances complémentaire 2009, le paysage économique et financier du pays semble en phase de mutation. En effet, plusieurs décisions ont été prises par le gouvernement. L'objectif, selon le premier responsable du ministère du Commerce, M.Djaâboub, est la réduction des importations, et ce, pour encourager la production nationale. En fait, quelles sont ces nouvelles procédures engagées par le secteur de la finance? La première opération consiste en l'instauration du crédit documentaire. Cette décision a pour objectif, selon certains économistes, de professionnaliser le métier du commerce extérieur. La deuxième démarche consiste en la promulgation d'un nouveau «règlement» par la Banque d'Algérie. Il définit de nouvelles règles applicables aux opérations bancaires. Ce nouveau texte, publié dans le dernier journal officiel, définit aussi les opérations de banques et des établissements financiers effectuées dans leurs relations avec la clientèle, telles que définies par l'ordonnance d'août 2003 relative à la monnaie et au crédit. Ainsi, les banques et les établissements financiers peuvent proposer à leur clientèle des produits bancaires spécifiques. Ce règlement précise que «dans le souci d'une meilleure évaluation des risques afférents aux nouveaux produits et en vue d'assurer l'harmonisation entre les instruments, la mise sur le marché de tout nouveau produit spécifique doit faire l'objet d'une autorisation préalable délivrée par la Banque d'Algérie». Ces conditions bancaires portent sur «la rémunération, les tarifs, les commissions et autres appliqués aux opérations de banque réalisées par les banques et établissements financiers». La Banque précise que «les taux d'intérêts créditeurs et débiteurs ainsi que les taux et niveaux des commissions applicables aux opérations de banque sont librement fixés par les banques et établissements financiers». Néanmoins, «la Banque d'Algérie peut fixer le taux d'intérêt excessif. Les taux d'intérêt effectifs globaux sur les crédits distribués par les banques et établissements financiers ne doivent, en aucun cas, dépasser le taux d'intérêt excessif». Pour la troisième opération, il s'agit de la création des sociétés de leasing. Ainsi, les entrepreneurs peuvent s'adresser à la société de leasing pour se doter d'équipements. Celle-ci permettra d'alléger les charges des entreprises dans le sens où cet instrument leur permet de louer du matériel sans recourir à son achat. «Le crédit bancaire n'est pas la forme la plus appropriée pour soutenir la petite et moyenne entreprise», avait déclaré, il y a quelques jours, le président-directeur général de la Banque nationale d'Algérie, Seghir Benbouzid.