Ils ont tous deux été élus meilleur joueur du Championnat d'Allemagne dès leur première saison en Bundesliga. Le choc de la deuxième journée de la Ligue des champions entre le Bayern Munich et la Juventus Turin (Gr.A) ce soir, marque les retrouvailles entre Franck Ribéry et Diego, deux magiciens aux nombreux points communs, à commencer par un début de saison perturbé sur blessure. Ils ont tous deux été élus meilleur joueur du Championnat d'Allemagne dès leur première saison en Bundesliga, ils ont souvent tiré le Bayern et le Werder Brême d'un mauvais pas. Et au moment de se retrouver, le Français et le Brésilien, star du mercato estival en Italie avec le Camerounais Samuel Eto'o recruté par l'Inter Milan, sont dans la même situation: un peu dans le flou. Samedi, Ribéry a été titularisé pour la première fois de la saison en Championnat d'Allemagne, ce qui n'a pas empêché son équipe de subir la loi du leader Hambourg (1-0) et de rétrograder à la 7e place, à six points de la tête. L'ancien Marseillais est encore à la recherche de ses sensations sur le terrain, mais il en a sans doute terminé avec la période la plus difficile depuis son arrivée au Bayern en 2007, marquée par la cour assidue du Real Madrid, une série de blessures plus ou moins diplomatiques et quelques accrocs avec son nouvel entraîneur, Louis van Gaal. Diego, lui, avait bien commencé la saison avec la Juve: après ses deux premiers matches en Série A, contre Chievo et surtout l'AS Rome, le Brésilien fait l'unanimité. On le compare à Michel Platini, tant ses dribbles et inspirations illuminent le jeu du club piémontais, si stéréotypé la saison précédente. Mais le 12 septembre lors de la 3e journée, il se blesse à la cuisse droite et se retrouve à l'infirmerie pendant deux semaines. Depuis, la «Vieille Dame» a perdu de sa superbe avec un nul à domicile contre Bordeaux (1-1) en ouverture de la Ligue des champions. La Juve s'est aussi mis à bégayer son football en Championnat avec deux nuls contre Genoa (2-2) et Bologne (1-1), si bien qu'elle laisse le fauteuil de leader à la Sampdoria Gênes. La presse italienne croit avoir trouvé la raison de cette baisse de régime: l'absence de Diego qui, samedi, a joué 68 minutes pour son retour. Une thèse balayée par Alessio Secco, le directeur sportif: «L'équipe a démontré qu'elle n'était pas ‘‘Diego-dépendante'', même si c'est un joueur très important, comme l'est Del Piero du reste.» Le Bayern souffre depuis 2007 d'une dépendance à son milieu offensif français, mais Van Gaal s'emploie depuis son arrivée cet été à la réduire, notamment avec le recrutement d'Arjen Robben. Diego peut se réjouir de son retour en Allemagne. Avec le Werder Brême, entre 2006 et 2009, le Brésilien a rencontré le géant bavarois à six reprises et ne s'est incliné qu'une fois pour trois nuls et une victoire (5-2) lors de sa dernière visite à l'Allianz-Arena il y a tout juste un an.