Deux noms circulaient hier dans les milieux locaux du parti. Le nouveau mouhafadh du FLN de Béjaïa sera désigné au courant de cette semaine, avons-nous appris hier de sources proches du parti. Il sera choisi par le secrétaire général de ce parti parmi les 11 nouveaux membres de la commission exécutive élus samedi dernier lors d'un scrutin à bulletin secret qui n'a souffert d'aucune irrégularité. Depuis avant-hier, le Front de libération nationale a retrouvé ses instances légitimes. Il ne lui reste plus que la désignation du mouhafadh laquelle relève des prérogatives du secrétaire général du parti. Les onze membres de la commission exécutive de la wilaya de Béjaïa ont été élus lors d'un scrutin démocratique. Au vu de la nouvelle composante, le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, n'a le choix qu'entre deux personnes pour des raisons liées à l'évolution récente dans les choix stratégiques du parti. Sur les onze membres de la nouvelle commission, neuf ont tout simplement retrouvé les postes desquels ils ont été démis en septembre 2007 à la suite de la dissolution de l'ex-commission exécutive élue en novembre 2005 et son remplacement par la coordination provisoire, sur instruction de Belkhadem. L'ex-coordinatrice, Mme Fourar et M.Saâda, sont les nouveaux heureux élus. A peine la composante de la nouvelle commission connue, les supputations sont allées bon train sur le nouveau locataire de la mouhafadha de Béjaïa. Deux noms circulaient hier dans les milieux locaux du parti. Il s'agit de l'ex-coordinatrice Mme Fourar et de Mohand Akli Bourouih, alors que le reste de la composante est écartée de fait, eu égard aux rapports entretenus jusque-là avec la direction du parti. Ces deux cadres sont, pour ainsi dire, les seuls à pouvoir bénéficier du maximum d'atouts pour espérer accéder à ce poste traditionnellement fortement convoité. Dalila Fourar, qui a conduit les affaires du parti depuis septembre 2007, est réputée pour être proche du patron du FLN. Elle se présente cependant avec deux handicaps de taille, estime-t-on dans l'entourage du parti. Certains soutiennent que la composante de la dernière élection témoigne de l'échec de sa mission pour laquelle elle a été nommée en septembre 2007. Puis étant en disgrâce avec la majorité des membres de la même commission, sa désignation au poste de Mouhafadh risque d'engendrer une nouvelle crise à l'image de celle qu'elle a vécue tout au long de son mandat à la tête de la coordination provisoire. Il ne restera alors que Mohand Akli Bourouih. Ce dernier bénéficie, en plus de son rapprochement avec beaucoup de membres de la direction nationale, du soutien de pas moins de six membres de l'actuelle direction de wilaya. Saâdi Djeroud, un des 11 membres, nous le confirmait hier: «Bourouih peut compter sur au moins le soutien des six membres représentants la vallée de la Soummam.» Bourouih se présente comme l'homme du consensus. Voilà qui peut conforter l'éventuelle option de Abdelaziz Belkhadem qui, vraisemblablement, misera sur la stabilité de sa formation sachant qu'une autre échéance pointe à l'horizon. La bataille des sénatoriales doit être menée dans la sérénité. Il faut surtout éviter un choix déstabilisateur au risque de perdre le siège sénatorial en jeu.