Constantine vit ces jours-ci un rythme très particulier. Dans les cafés et les rues de la ville, on ne parle que du match de demain. Les accessoires aux couleurs nationales sont exposés à même les trottoirs. Ils s'arrachent en un rien de temps. Chaque rue et quartier ont leur ballet dansant au rythme des chansons. Les jeunes s'habillent en rouge, vert et blanc, scandant «Nadiouha», (on va l'emporter). Cette ambiance n'est pas sans rappeler celle vécue dans les années 1980 lorsque l'Algérie avait décroché son premier billet à un Mondial, à Constantine. La cinquantaine, un Constantinois se rappelle. «J'ai déjà vécu cette joie et je sais que je vais la revivre dans quelques jours après la victoire contre le Rwanda, Inchallah.» A 24 heures du match, la ville semble retrouver le goût de la fête et semble prête à revivre une nuit blanche comme pour dire que le seul souci des Constantinois est le match prévu le 11 octobre. Tout est prêt. Comme à chaque match d'une telle ampleur, des écrans géants vont être installés dans chaque quartier. Les D.J semblent aussi se préparer pour ce grand événement et nul ne doute de la qualification de l'équipe nationale.