Le règlement des arriérés de salaires du secteur de l'éducation n'est pas pour demain. La commission composée du Cnapest, l'Unpef et de l'Ugta en vue d'assainir la situation des enseignants patauge. Constituée au lendemain de la grève du 13 septembre dernier, pour travailler en collaboration avec la direction de l'éducation, celle-ci bute, semble-t-il, sur des entraves administratives l'empêchant d'examiner les nombreuses situations conflictuelles encore pendantes. Preuve en est que les enseignants devront attendre encore jusqu'à la fin de l'année pour recevoir leurs arriérés de salaires. Selon l'aveu même du directeur de l'éducation, les difficultés sont nombreuses. Le secteur de l'éducation, dans la wilaya de Tizi Ouzou, paie les travailleurs à découvert. La démarche déjà enclenchée avec l'arrivée de Khaïdi Nourdine à la tête de la direction de l'éducation se poursuit, mais nécessite l'intervention du Trésor public pour parer à la facture. Selon le même responsable qui assistait hier a une réunion d'évaluation du palier primaire, les enseignants de la wilaya de Tizi Ouzou mettent injustement la pression sur son département. Il en veut pour preuve, les primes de rendement de 2002, qui restent non payées depuis des années sans que les enseignants ne les réclament avant son arrivée dans la wilaya en 2007. Toujours dans le même sillage, certaines voix s'élèvent ces derniers jours, pour remettre en cause la démarche des syndicats qui se concentrent sur les revendications salariales oubliant celles d'ordre pédagogique et professionnel. Pour soutenir leurs affirmations, beaucoup d'entre eux soulèvent l'ignorance du point relatif au travail injuste de la commission de modification des titularisations. Celle-ci qui n'a pas siégé de 1999 à 2005 aurait amputé une dizaine d'années de l'ancienneté des enseignants. Notons également que ces deux dernières années, beaucoup de situations conflictuelles relatives à la gestion passée de la DE ont été assainies. Le secteur de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou était, doit-on le rappeler, miné par 81.000 cas conflictuels tous relatifs aux arriérés de salaires. II est aussi à mentionner que le secteur de l'éducation porte en lui certaines contradictions qui devront, un jour, interpeller les enseignants eux-mêmes. II a été relevé que parmi les revendications insistantes de ces derniers figure celle relative à la prime de la femme au foyer. C'est, en fait, une question d'éthique qui se pose quant à l'importance du nombre de ces femmes dont les maris sont des enseignants qui devront apprendre aux élèves les droits de l'homme, et, surtout, ceux de... femmes.