Le Conseil de sécurité est appelé à répondre, d'ici au 31 juillet, à l'une des quatre options proposées par Kofi Annan. Annoncé avec l'expiration du mandat de la Minurso fin juillet, le projet de résolution américaine a relancé le débat sur la question du Sahara occidental. Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité, le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies a affirmé que le projet d'accord-cadre vise à «livrer le peuple et le territoire sahraouis au colonialisme marocain», estimant que cela constitue une approche «unilatérale» qui tient compte «uniquement des désirs et des intérêts du Maroc». En outre, a-t-il ajouté, ce projet «ignore aussi le point de vue de l'OUA-Union africaine» reflété dans les rapports de son secrétaire général des mois de mars et juillet 2002, tout comme il «ignore l'opinion de la majorité des membres du Conseil de sécurité» exprimée lors des consultations et négociations tenues en avril dernier. Cet accord-cadre est l'une des quatre options proposées par le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, et auxquelles le Conseil de sécurité est appelé à répondre d'ici au 31 juillet. Les trois autres options sont un référendum d'autodétermination, un partage du territoire et enfin le retrait pur et simple de la Minurso. L'accord-cadre, parrainé par les Américains, est le seul à avoir la faveur du Maroc. Le royaume chérifien, qui vient de régler en le remettant à sa phase latente, le conflit l'opposant à l'Espagne à propos du rocher de Leïla-Perejil, n'a pas manqué, encore une fois, de fustiger l'Algérie. Le chef de la diplomatie marocain a estimé que l'Algérie «est allée trop loin dans sa tentative de faire échouer le projet d'accord-cadre». Au fait, l'Algérie n'a fait que réitérer sa position officielle face à un projet qui est loin de réunir les neuf voix nécessaires à son adoption. Il s'agit d'un retour à la légalité internationale, argument brandi par le royaume lors de son «conflit» d'il y a quelques jours avec l'Espagne. Les accords de Houston portant la mise en oeuvre de la résolution de 91, en l'occurrence l'identification et le recensement de la population apte à voter (effectué par la Minurso), ont été tout clairement rejetés par le Maroc parce qu'il apparaissait clairement qu'un référendum donnerait une indépendance au Sahara occidental.