Evolution En prenant la décision de maintenir, pour trois mois supplémentaires, la Mission de l?ONU pour un référendum au Sahara occidental, le Conseil de sécurité donne une autre chance au royaume marocain. Le Maroc s'est déclaré hier prêt à «contribuer positivement» à une solution politique du conflit du Sahara occidental, en se «félicitant» de la prorogation du mandat de la Mission de l'Onu pour un référendum au Sahara occidental (Minurso). Le Conseil de sécurité des Nations unies a renouvelé, hier, pour trois mois (jusqu?à fin janvier 2004), le mandat de la Minurso, qui arrivait à expiration vendredi. «Le royaume du Maroc se félicite» de la prorogation du mandat de la Minurso et «espère que ce délai sera mis à profit pour la relance du processus de recherche d'une solution politique réaliste et définitive, dans le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du royaume», a affirmé le ministère marocain des Affaires étrangères dans un communiqué. Pour le Maroc, le Conseil de sécurité de l'Onu «confirme son attachement, et celui de la communauté internationale, à une solution politique nécessairement négociée et bénéficiant de l'aval de toutes les parties». Dans un rapport remis le 20 octobre au Conseil de sécurité, Kofi Annan avait exhorté le Maroc à «s'engager positivement» dans la mise en ?uvre du «plan Baker» pour le règlement du conflit. Le plan, rejeté par Rabat et accepté par le Polisario, prévoit un référendum d'autodétermination après 5 ans d'autonomie. M. Annan avait également recommandé le renouvellement, pour trois mois, du mandat de la Minurso. L'Algérie n?a pas manqué, hier, d?exprimer sa satisfaction à la suite de la décision du Conseil de sécurité de proroger le mandat de la Minurso. «L'Algérie qui, à l'instar du Conseil de sécurité à travers sa résolution unanime du 31 juillet dernier, soutient énergiquement le plan de paix, se réjouit que le Conseil de sécurité ait donné un nouveau sursis au Maroc pour réfléchir encore à sa réponse finale», a souligné le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, Abdellah Baâli, dans une lettre au président du Conseil de sécurité, John D. Negroponte.