Un million de litres de carburants, représentant une valeur de 100 milliards de dinars, a été également saisi durant le premier semestre de l'année en cours. La contrefaçon et la contrebande sont deux pénombres décriées par les commerçants affiliés à l'Ugcaa. En effet, selon M.Hadj Boulenouar porte-parole, 15 tonnes d'or contrefait, représentant une valeur de 30 milliards de dinars, est la quantité globale des saisies opérées cette année. La majeure partie des produits saisis proviennent de la Turquie, d' Italie et de la Syrie, a indiqué, M.Hadj Boulenouar, lors d'une conférence de presse axée, principalement, sur le commerce informel. Selon l'orateur, 40% de l'or en circulation relève de la contrefaçon. Le marché parallèle et le commence informel ne sont plus un simple point de vue. Les rapports de force ne sont plus les mêmes. Selon M.Boulenouar, «les échanges commerciaux illégaux se taillent la part du lion. Ils sont multipliés par 10 fois comparativement aux échanges officiels rentrant dans le cadre des partenariats liant l'Algérie et d'autres pays» a-t-il indiqué. Toujours dans le même chapitre, à la faveur de l'ouverture du marché algérien, plusieurs autres phénomènes viennent orner le décor d'un commerce déjà fragilisé par les dernières mutations. Ainsi, des commerçants étrangers se mettent de la partie en investissant dans le commerce informel. Selon M.Bouelnouar, quelque 7000 commerçants étrangers activent régulièrement bannissant les règles régissant l'activité commerciale tandis que 50.000 autres personnes investissent carrément dans la contrebande. L'économie nationale subit un coup fatal. Aussi, le trafic de carburant prend des ascensions fulgurantes. Les bilans communiqués par le conférencier ne sont pas reluisants. Un million de litres de carburants, représentant une valeur de 100 milliards de dinars a été saisi durant le premier semestre de l'année en cours, a t-il indiqué mettant à l'index le pays voisin de l'Ouest, le Maroc d'être le principal instigateur de la saignée qui frappe de plein fouet l'Algérie. Le même pays est, selon M.Boulenouar, à l'origine de l'écoulement, en grandes quantités des produits de contrefaçons. «Il existe au Maroc, plusieurs ateliers hautement spécialisés dans la confection des produis contrefais», a-t-il indiqué. Bien mieux «50% de kif écoulé en Algérie provient des frontières de l'ouest du pays», a-t-il affirmé ajoutant que des barons dans le trafic de drogue investissent dans le commerce informel, la contrebande et le blanchiment d'argent. Sur un autre plan, il a révélé que 60% des cigarettes commercialisées relèvent de la contrefaçon.