Le nombre de boulangers exerçant sur le territoire national ne cesse de diminuer. Le président de la Commission nationale des boulangers, Hantour Maâmar, affirme qu'«on est passé de 18.000 à 12.000 boulangers entre 2003 et 2006». Nombreux sont les boulangers qui ont fermé boutique ou qui ont changé d'activité. Certains travaillent carrément au noir. A ce rythme, la corporation risque de disparaître, selon notre interlocuteur. Les boulangers ne voient pas d'un bon oeil l'augmentation du Snmg, selon Hantour. Leur marge bénéficiaire serait insignifiante à cause de l'application des anciens prix datant de 1996. La subvention concerne seulement les céréales. Il y aussi la difficulté de trouver la main-d'oeuvre. Toutefois, pour atténuer un tant soit peu le poids des charges, les boulangers revendiquent la réduction des impôts et de la TVA ainsi qu'un abattement sur les bénéfices. Ils revendiquent également la diminution des prix de la matière première. Enfin, ces derniers signalent qu'ils font face à la concurrence des fabricants du pain traditionnel dont le prix est libre.