«La ponctualité n'est plus considérée comme un point de qualité de service, mais comme une obligation», nous dit le patron d'Air Algérie qui considère que depuis le 11 septembre les choses ne sont plus ce qu'elles étaient en matière de navigation aérienne, puisque l'onde de choc des attaques contre le World Trade Center a ébranlé l'ensemble des compagnie aériennes mondiales qui ont vu leur trafic diminuer. Air Algérie, à l'instar des autres compagnies, a eu donc à faire face aux conséquences des événements qui ont ébranlé l'Amérique. A ce titre, elle a su garder la tête hors de l'eau alors que des compagnies occidentales accusaient une déprime sans précédent. Rien qu'en France, où Air Algérie payait ses services, les désagréments causés par les retards ont été multipliés par 3. Le plan Vigipirate 2 a été réactivé et les voyageurs algériens ont eu à subir des retards. Le trafic aérien a baissé de 20% au Maghreb, d'où l'augmentation des retards. Tout cela pour dire que Air Algérie n'a pas à rougir. Retards dont l'Aita (Association internationale du transport aérien) recense 70 causes nomenclaturées. C'est-à-dire 70 événements qui peuvent arriver avant ou pendant un vol. Là, M.Benouis précise que «le retard que subirait le passager d'Air Algérie n'est pas imputable à la compagnie» qu'il dirige, puisque d'autres services ont leur part de responsabilité dans ce contretemps. Ce qu'il appelle la «globale». Ajoutant que des rotations d'équipes sont mises en branle pour éviter ce genre de désagréments au voyageur. A l'heure où il y a un engouement pour le trafic aérien et ce qu'il implique comme saturation du ciel, le P-DG d'Air Algérie informe: «Nous devons concourir pour que les avions partent à l'heure afin de préserver les fenêtres qui nous sont réservées en fonction des créneaux à tel ou tel aéroport. Pour ce qui est d'Air Algérie, je peux dire que nous restons sur nos slots d'un point A à un point B.» M.Benouis évoque également l'encombrement et la saturation des parkings qui engendrent un retard qui est passé de 0% en 1999 à 14,3% au premier semestre 2002. Lequel retard est non imputable à Air Algérie. Alors que les retards imputables à Air Algérie en matière de traitement des passagers, bagages, frets et poste sont passés de 5% en 1999 à 2,5% au premier semestre 2002. C'est qu'à Air Algérie, l'on est conscient du coût élevé du retard. D'où les efforts constants pour l'éliminer. Notons que la compagnie nationale vient de se doter de douze avions nouvelle génération. Elle a retiré du trafic une vieille flotte dont trois 737-200 et trois 727-200.