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A la recherche du temps perdu
Air Algérie
Publié dans El Watan le 02 - 10 - 2007

En prenant la température auprès des employés du transporteur aérien battant pavillon national, l'on ne peut que constater une chose : l'heure est au désir de tourner la page, d'en finir avec une époque que d'aucuns qualifient de sombre.
Pour ceux-là – et ils sont nombreux – le bilan positif que l'équipe dirigeante s'est évertué à dresser à chaque rendez-vous avec les médias n'est que pur leurre. Ils en veulent pour preuve, le fait que le « petit poucet » qu'est Aigle Azur continue de manière progressive à grignoter des parts de marché au transporteur national, allant parfois jusqu'à lui rafler la mise sur des axes du trafic aérien où il est pourtant nouvellement installé. Par ailleurs et pour la mise à niveau de ses structures commerciales, l'entreprise nationale a opté pour un système de gestion de la recette et des tarifs. La mise en place de ce dernier s'est faite avec l'assistance d'Air France Consulting, branche de l'un de ses principaux concurrents, en l'occurrence !! Si dans l'histoire du transport aérien ce concept a fait ses preuves, le fait est, qu'à Air Algérie, la maximisation des recettes, l'objectif qu'il vise, n'a pas été réalisée et même qu'il y aurait eu l'effet inverse.
Avant-dernière place
Les derniers chiffres avancés par la revue Airline Business — outil de référence pour l'économie du transport aérien — dans son numéro du mois d'août 2007, semblent conforter les travailleurs dans leurs propos. En effet, selon le panel d'experts mondiaux qui procède au classement des compagnies aériennes, Air Algérie a occupé en 2006, au vu des deux agrégats que constituent le trafic passagers et les revenus, la 149e place pour le premier, juste avant la dernière compagnie en lice, à savoir Air Jamaïca, avec un coefficient d'occupation sièges de 52%, alors qu'elle était à la 143e place en 2005, quant au second agrégat que sont les recettes, la compagnie est à la 110e place, juste après le Sri Lanka alors qu'elle occupait la 103e place en 2005. En revanche, on enregistre chez nos voisins marocains —toujours selon Airline Business — une ascension fulgurante, c'est ainsi que la RAM a occupé la 95e place en termes de trafic en 2006, avec un coefficient d'occupation sièges de 62%, gagnant dix places par rapport à 2005. Pour ce qui est des revenus, elle est passée de la 84e place à la 77e place en 2006.Compte tenu du fait que les deux compagnies jouissent de la même configuration de réseau, et d'une typologie de clientèle similaire, ces résultats auraient pu surprendre. Mais, établis par un tiers neutre, ils ont le mérite d'induire à la réflexion quant à la pertinence, voire à la justesse de certains choix du transporteur national d'une part et suscitent des questions quant à la stratégie pour le moins déroutante de ce dernier, d'autre part. En effet, un coefficient de 52% sous- entend que 48% de ses capacités sont demeurées inoccupées durant l'année 2006, comment alors peut-on justifier le recours aux affrètements ? Mieux encore, peut-on qualifier la dernière acquisition des 5 Airbus 330 (d'une capacité de 270 sièges), d'initiative judicieuse ? Cet apport n'a-t-il pas d'une certaine manière rendu plus flagrante l'inadéquation entre la flotte mise en œuvre, le programme d'exploitation des vols et le marché ? Pour en revenir à son choix en matière de mise à niveau de ses structures commerciales, force est de constater que toute adoption d'un concept se faisant sans la prise en considération des autres paramètres qui font la spécificité du produit aérien, ne peut à elle seule venir à bout de tout ce qui entrave son épanouissement. Pour booster ses ventes, la qualification de ses représentants de marché à l'étranger est plus que déterminante, or la nomination de ces derniers est le fruit d'un deal entre l'équipe dirigeante et la représentation syndicale au sein de l'entreprise. Cette dernière a pu voir ses sympathisants qui ignorent parfois tout de la chose commerciale, placés à la tête des représentations à l'étranger. N'est-ce pas un médecin de son état, qui coiffe sa plus importante représentation en Europe ?!!Ajoutez à cela l'exclusion de ses cadres les plus performants. Certains font aujourd'hui le bonheur des Emiratis, d'autres croupissent dans ce que les travailleurs de l'entreprise nationale appellent désormais le « Guantanamo algérien » dans de petites représentations et autres délégations du sud du pays, parce qu'ayant eu l'outrecuidance de tenir un discours contradictoire. Le silence coupable de la représentation syndicale à propos de ces décisions entachées d'arbitraire a, par ailleurs, altéré sa crédibilité sérieusement entamée à l'échelle de l'entreprise.
La ponctualité : pierre augulaire
Aborder le thème du transport aérien ne peut se faire sans parler de l'un de ses enjeux majeurs : la rapidité du trajet, qui s'en trouve hélas, pour ce qui d'Air Algérie fortement détériorée par des performances insuffisantes en la matière. C'est ainsi que la ponctualité, pierre angulaire sur laquelle s'articule toute l'activité aérienne, parce que génératrice de qualité et par conséquent source de fidélisation de la clientèle, demeure pour l'entreprise nationale le point noir qui détourne ses passagers vers son principal concurrent. Si le bilan de sa période de pointe 2006 révélait une forte dégradation de la ponctualité, passée de 74 à 57% par rapport à la même période 2005, avec plus de 20% des retards d'une durée supérieure à deux heures, la pointe été 2007 a connu et continue d'enregistrer de considérables perturbations en termes de retards. L'absence d'un management par la qualité et par une approche systémique fait de son plan d'action pour améliorer sa ponctualité de simples gesticulations.Les décideurs de ce pays ne peuvent rester de marbre face à ces innombrables dysfonctionnements. Le choix — établi selon des critères objectifs —porté sur une nouvelle équipe managériale à la tête d'Air Algérie semble être l'unique issue à même de permettre à la compagnie nationale de se hisser de nouveau au rang des plus grands transporteurs aériens. De sa conformité aux normes internationales dépendra sa survie face à un environnement concurrentiel des plus féroces. En tout état de cause, le retour aux normes, voire à la normalité de l'une des plus prestigieuses entreprises d'Algérie, insufflerait non seulement un regain d'espoir dans le cœur des travailleurs de cette compagnie, mais contribuerait à réinstaurer, un tant soit peu, la confiance des Algériens, rompus depuis trop longtemps au scepticisme et à la défiance à l'endroit des institutions de l'Etat.L'Algérie entière retient donc son souffle, dans l'attente d'un geste, un geste fort, qui ne peut venir que du non moins prestigieux locataire d'EI Mouradia.


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