Le «Light Sweet Crude» termine la semaine à 77,43 dollars à New York. Il enregistre ainsi un gain de 43 cents par rapport à la journée de vendredi dernier. Les prix du pétrole qui se sont effondrés au mois de décembre 2008 pour afficher 32,40 dollars pourraient cependant rebondir pour atteindre un nouveau record d'ici la fin de l'année 2009 si l'on se fie aux déclarations du président de l'Association industrielle d'Angola. «Il est probable que le pétrole n'atteigne pas le prix de 100 dollars, mais je suis convaincu que d'ici la prochaine réunion de l'Organisation des pays producteurs et exportateurs de pétrole (Opep), il y aura une hausse allant de 90 à 95 dollars», a estimé, jeudi à Luanda, José Severino. Son analyse repose sur des signes de reprise économique qui se sont manifestés aux Etats-Unis, en Europe, notamment en Allemagne, en Inde, en Chine ou au Brésil. Des pays gros consommateurs d'or noir. Des pronostics qui sont confortés par les prévisions du ministre algérien de l'Energie et des Mines. «Tous les indices prévoient une stabilité de l'économie mondiale et une hausse des prix du pétrole en début d'année prochaine», a estimé, de son côté, Chakib Khelil, au cours d'une conférence de presse qu'il avait tenue le 22 octobre 2009 à Oran. Les prix du baril de pétrole semblent pour le moment répondre aux attentes du président sortant de l'Opep. On s'attendait tout de même à les voir évoluer au-dessus des 80 dollars. Ils ont contre toute attente accusé le coup lors de deux séances successives (jeudi et vendredi) tout en se maintenant malgré tout au-dessus de la barre des 77 dollars. Ce qui déjà, en soi, représente une bonne nouvelle pour les économies des pays membres de l'Opep, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole. Les cours de l'or noir avaient pourtant connu, mercredi, une progression dès l'ouverture des échanges à New York. Portés par une nouvelle baisse de la devise américaine tout en restant à l'écoute du traditionnel rapport hebdomadaire du Doe, le département américain à l'Energie. Aux environs de 14h10 GMT, le baril de «Light Sweet Crude» pour livraison en décembre, continuait de s'échanger à 80,27 dollars, totalisant un gain de 67 cents par rapport à la séance de la veille. Une hausse qui allait toutefois être effacée jeudi à cause de craintes persistantes sur la consommation mondiale et tout cela malgré l'annonce, par le Doe, du recul des stocks américains de quatre millions de barils. Il était attendu que le marché pétrolier réagisse favorablement. Il en fût autrement. Les analystes ont leur explication. La consommation de brut semble vouloir stagner comme le démontre l'activité des raffineries qui n'ont tourné qu'à un peu plus de 80% de leurs capacités, la semaine dernière. «La consommation de produits pétroliers est supposée s'améliorer avec les progrès de la reprise...on ne voit aucun progrès sérieux», a relevé Peter Beutel, du cabinet Cameron Hanover. Ces bonnes nouvelles qui ont profité, jeudi, aux places boursières n'ont pas stimulé positivement le marché pétrolier qui semblait plutôt les ignorer. Une tendance qui allait se confirmer vendredi. Les mauvais chiffres du chômage affichés aux Etats-Unis, locomotive de l'économie mondiale, font peser des inquiétudes sur la demande d'or noir. 190.000 emplois y ont été détruits au mois d'octobre. Moins que le mois de septembre mais plus qu'en août. Le taux de chômage aux Etats-Unis a atteint 10,20%, son plus haut niveau depuis le mois d'avril 1983. Il a été toutefois constaté une baisse des licenciements. «Des chiffres de l'emploi fébriles ne sont pas de bon augure pour une hausse de la demande en énergie, en particulier du côté des consommateurs.», a souligné Phil Flynn, de PFG Best Reaserch, pour élucider les hésitations du marché de l'or noir. Ceci expliquant cela, le baril de «Light Sweet Crude», sur le New York Mercantile Exchange, Nymex, a cédé vendredi 2,19 dollars par rapport à la séance de jeudi, clôturant à 77,43 dollars, soit une hausse de 43 cents par rapport à la semaine dernière.