Les vrais problèmes de l'entreprise concernent la mise à niveau, le financement, les banques et les autres charges de gestion et non la spéculation sur les prix du ciment. A quelques jours de la tripartite les chefs d'entreprise du bâtiment se présentent en rangs dispersés. Nombreux sont les problèmes auxquels font face les entreprises du secteur du bâtiment.«Pour être efficace il faut se mobiliser», souligne le président de la Confédération nationale du patronat algérien(Cnpa), Naït Abdelaziz, en marge des travaux du 2e congrès de l'Union nationale des entrepreneurs du bâtiment. «La spéculation touchant les matériaux de construction en général et la flambée du prix du ciment en particulier relèvent de simples "doléances" d'ordre quotidien et des petits soucis à dépasser», note notre interlocuteur. «Le gros des problèmes du bâtiment est relatif à l'environnement immédiat de l'entreprise», ajoutera le président du Cnpa, qui s'est gardé, toutefois, de s'impliquer dans le conflit opposant les deux parties antagonistes de l'Uneb, affiliées à la Cnpa qui se disputent la présidence depuis pratiquement une année maintenant. Les vrais problèmes de l'entreprise concernent la mise à niveau, le financement, les banques et les autres charges. «Il y a d'autres défis à relever ensemble que s'entredéchirer», dira notre interlocuteur. «Dommage que le fossé s'est creusé davantage entre les deux clans et ce, à la veille de la tripartite et la relance du secteur du bâtiment à travers les mesures et des dispositions contenues dans la loi de finances complémentaire 2009 et le projet de la loi de finances 2010», indiquera également notre interlocuteur. Abordant le projet de la loi de finances 2010, le président de la Cnpa considère que le gouvernement a mis les patrons devant le fait accompli. Aussi, la Cnpa «ne compte pas subir les choix unilatéraux du gouvernement», selon ce dernier qui ajoutera: «De même, que nous allons à la tripartite pour discuter de problèmes de fond qui entravent l'entreprise. Il faut éviter de faire un pas en avant et deux pas en arrière.» «C'est bien de penser au pouvoir d'achat et à l'augmentation du Snmg, mais faut-il encore penser au pouvoir d'achat des entreprises», indique-t-il avant de préciser que «toute augmentation devrait dépendre des paramètre de productivité connus universellement».