La grève qui paralyse le secteur de l'éducation depuis une semaine a été reconduite dans la majorité des établissements de la wilaya. Les enfants ont été renvoyés pour une autre semaine d'arrêt des cours. Ni la décision de justice prise à l'encontre des grévistes, ni les appels de la Fédération des parents d'élèves, ni la menace de recourir à des ponctions sur les salaires, n'ont ébranlé d'un iota la détermination des enseignants qui se disent prêts à tout tant que leurs revendications ne sont pas acceptées. Comme lors du premier débrayage, certains établissements ont ouvert à 8 heures avant de libérer les élèves à partir de 10 heures. La cellule de crise installée au niveau de la direction de l'éducation affirme que le mouvement reste partiel et de moindre envergure comparativement avec la première semaine. Le taux qui était de 64%, selon la direction de l'éducation, pour le secondaire lors de la semaine dernière est pratiquement le même. Les syndicats autonomes et à travers leurs représentants parlent d'un taux qui avoisine les 100%. Le palier primaire reste toutefois le moins touché par le débrayage dans la mesure où la majorité des écoles ont assuré les cours. Cette situation similaire au début de la semaine dernière peut connaître des changements surtout que le syndicat majoritaire dans ce palier observe un mutisme total. Du côté des parents d'élèves, les avis sont partagés. Nombreux sont les parents qui condamnent le silence de la tutelle qui «continue à entretenir un bras de fer avec les enseignants alors que le dialogue reste l'unique moyen d'apaiser les esprits et l'unique voie vers le dénouement d'un conflit dont les seuls perdants restent les élèves...» Pour d'autres, «la loi doit être appliquée dans toute sa rigueur parce que nos enfants sont des otages», nous dira un parent du lycée Seddik-Benyahia. Entre ces avis partagés, les enfants resteront une autre semaine à la maison à moins que les responsables décident de dénouer la situation par le dialogue.