Un appel à certains organismes qui ont pris des raccourcis pour sécuriser leurs échanges à se rapprocher de l'Arpt pour retirer leurs autorisations...algériennes. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a, à la faveur de l'ouverture du séminaire sur la certification électronique, déclaré que les institutions financières algériennes ont déjà souscrit à la certification et ce, depuis trois ans. L'intervenant, qui a rappelé qu'aucune société de l'information ne peut être érigée sans ce préalable, a expliqué que ce dernier garantit, dans un monde qui baigne dans l'Internet, la sécurité tant recherchée dans les opérations bancaires. Le ministre des Finances s'est ainsi exprimé en présence du premier responsable du secteur des Ntic, Hamid Bessalah, mais également de celle du ministre des Transports, Amar Tou ainsi que celle des premiers représentants des deux opérateurs de téléphonie mobile que sont respectivement Nedjma et Djezzy, à savoir MM.Joseph Ged et Tamer El Mehdi. Le séminaire, qui est organisé sous le haut patronage du président de la République et également encadré par l'Office régional arabe de l'Union internationale des télécommunications, se poursuit encore aujourd'hui à l'hôtel Hilton d'Alger. L'évènement annonce l'introduction et le déploiement prochains de la certification électronique en Algérie et qui nécessite la mise en place d'un cadre d'étude et de prospective. Ce déploiement attendu est tout de même jugé tardif par le secrétaire général de l'Arpt, comparativement à d'autres pays, notamment arabes qui ont déjà largement adopté le système de paiement électronique par exemple. La sécurisation des échanges et des transactions sur Internet implique en effet nécessairement l'utilisation de la certification électronique ou signature électronique. Selon la législation nationale, l'article 3 du décret exécutif 07-162 stipule que l'établissement et l'exploitation des services de certification électronique sont subordonnés à l'octroi d'une autorisation délivrée par l'Arpt. L'on relève que la certification électronique est un procédé qui permet de garantir quatre aspects de la sécurité des échanges d'information sur Internet, soit la confidentialité, l'authentification, l'intégrité et la non-répudiation. Ces quatre aspects permettent d'instaurer un climat de confiance grâce à la mise en place d'une infrastructure à clé publique ou PKI. La PKI contribue à identifier des détenteurs de clés en émettant des certificats électroniques. Un certificat électronique étant un fichier numérique qui atteste du lien entre les données de vérification de signature et un signataire. Il joue le rôle de pièce d'identité. La composante principale de l'infrastructure à clés publiques est l'Autorité de certification qui a pour rôle essentiel de délivrer des certificats électroniques. Aussi, ce séminaire sur la certification sonne comme un appel à certains organismes qui ont pris des raccourcis pour sécuriser leurs échanges à se rapprocher de l'Arpt pour retirer leurs autorisations...algériennes.