Les échos qui nous parviennent «d'Oum Eddounia», parlent ces derniers temps d'incidents graves qui marquent pratiquement chaque week-end le Championnat national en Egypte. En effet, il ne se passe pas un jour sans que la presse locale ne déplore des affrontements entre galeries et autres scènes de violences condamnables à plus d'un titre. La dernière en date est celle du bus de l'équipe d'Al Ahly qui a été caillassé par des fans surexcités du club d'Al Ismaïli. Ce choc entre deux rivaux, qui s'est déroulé dans un état d'esprit surchauffé, a connu quelques escarmouches entre supporters en fin de match. On parle même de plusieurs joueurs et supporters du club cairote qui ont été sérieusement blessés dans cette attaque dont a été victime l'équipe d'Al Ahly. Un état de fait qui n'est pas sans rappeler le traquenard tendu à la sélection algérienne en terre égyptienne un certain jeudi 12 novembre 2009. Ce jour-là, Samir Zaher, le président de la Fédération égyptienne de football, relié par ses larbins de la presse locale, avait crié à la manipulation. Sans scrupule aucun, ce pseudo-responsable a voulu faire croire aux instances mondiales qui gèrent le football, que cette lâche agression subie par les Algériens, n'était qu'un scénario monté et préparé par le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, pour assurer une protection présidentielle à ses joueurs avant, durant et après la rencontre décisive jouée au Caire le 14 novembre dernier. Rappelons aussi que quelques journalistes égyptiens, sans respect pour le métier qu'ils exercent, sont descendus très bas en accusant les joueurs algériens d'avoir simulé leurs blessures. Seulement, voilà que les Egyptiens sont rattrapés par la réalité amère de la barbarie de leur public sportif qui semble cultiver ces pratiques insalubres. Les graves dépassements qui émaillent pratiquement chaque fin de rencontre de football en Egypte, viennent d'abord discréditer ces pseudo-journalistes aux yeux de l'opinion publique nationale et internationale et ensuite, confirmer si besoin est, la brutalité et l'agressivité des supporters égyptiens qu'on présentait comme étant calmes, sportifs et connaisseurs. Ainsi donc, cette tromperie n'a pas duré. Face à ce regain de la violence, la presse égyptienne, s'est vue obligée de dénoncer ces actes abjects au risque de se voir pointée du doigt comme étant l'unique responsable de cette mode, devenue monnaie courante en Egypte et qui caractérise désormais le sport aux pays des Pharaons. A cet effet, certaines parties modérées sont montées au créneau pour dénoncer et accuser ouvertement des confrères coupables à leurs sens d'avoir semé la haine et la violence dans l'esprit du public égyptien durant cette campagne de dénigrement sans précédent menée contre l'Algérie et les Algériens à cause d'une rencontre de football. «Nous sommes en train de donner raison à l'Algérie», s'est exprimé un journaliste en direct sur une chaîne satellitaire. «Nous n'allons pas quand même dire que ce sont des Algériens qui sont venus en Egypte pour agresser le bus des joueurs d'Al Ahly», a-t-il poursuivi. Une manière de mettre à nu les carences des Egyptiens en matière d'hospitalité, de fraternité et de fair-play.