Le syndicat national des éditeurs de livres a choisi de se retirer de cette manifestation pourtant de haute envergure. Le bureau exécutif du Syndicat national des éditeurs de livres en session ordinaire s'est réuni jeudi dernier au sujet de sa participation au Salon international du livre du Caire, il a décidé de ne pas prendre part à sa prochaine édition et ce, après concertation des membres du bureau et les différentes correspondances qu'il a eues avec l'Union des éditeurs arabes. Cela fait suite au grand acharnement des médias des éditeurs, des institutions culturelles et des symboles littéraires égyptiens contre l'Algérie, nous apprend-on. Prenant en considération les déclarations émanant de ces derniers, lesquelles ont porté atteinte à l'honneur des Algériens, le Snel a, après mûre réflexion, soutenu l'annulation de son voyage en Egypte par respect à «nos martyrs et les symboles de notre glorieuse guerre de Libération» est-il mentionné dans un communiqué adressé à notre rédaction. Aussi, «porter atteinte à notre passé, présent et à venir jusqu'à brûler notre emblème national de la part d'institutions syndicales égyptiennes sans faire l'objet de poursuites judiciaires officielles de la part des autorités égyptiennes, la mise en doute dans notre appartenance à la civilisation de la nation arabe et musulmane, tout en subissant moult insultes et dénigrements de nos origines amazighes», a été pour le Snel la goutte qui a fait déborder le vase. C'est pour toutes ces raisons, que l'Algérie, nous indique-t-on a décidé de boycotter la prochaine édition du Salon international du livre du Caire. Aussi, le Snel, précise encore le communiqué, tient compte que ce retrait a lieu en dépit des affaires culturelles et commerciales courantes entre les deux pays lesquelles se trouvent ternies face à tout ce qui a été énuméré ci-dessus. Aussi, le Snel a pris la ferme décision donc de faire l'impasse sur la prochaine édition du Salon international du livre qui se tiendra au mois de janvier. Lamentable est, en effet, ce genre d'attitudes d'autant qu'elle émanent des instances culturelles qui, décidément, placent le sport avant les nourritures de l'esprit, réduisant tout un apport civilisationnel de plusieurs pays à des ressentiments d'ordre sportif qui ne dépendent en aucun cas des compétences culturelles. Triste amalgame. Et ce genre d'épisode n'est pas le premier dans les annales des relations culturelles algéro-égyptiennes: le Festival du film du Caire tout récemment, s'est distingué lui aussi par des comportements et déclarations intolérables imposés aux Algériens. Ces derniers ont été tout bonnement empêchés de participer à la soirée de clôture du festival. Pour preuve, le réalisateur algérien Lyès Salem, membre du jury en a dénoncé avec dépit, dans une lettre, les graves dépassements des responsables de ce festival. Sans parler de ces nombreuses soi-disant stars égyptiennes qui, pourtant sont accueillies avec largesse et seigneurie à chaque fois qu'elle foulent le tapis du Festival international du film arabe et qui, pour comble de la bêtise, ont retourné la veste et adopté l'insulte facile à l'égard des Algériens. Civilisés dites-vous?