Les grévistes poursuivent leur protestation tout en assurant le service minimum, notamment la vaccination. Entamée le 23 décembre dernier, la grève ouverte déclenchée par le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) se poursuit. Cette vague de protestation a enregistré un fort taux de participation atteignant 87% à travers les wilayas, selon le Snpsp. Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, le Snpsp dénonce fermement «l'attitude irresponsable et provocatrice adoptée en ligne de conduite par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière qui continue à tourner le dos aux doléances légitimes des praticiens et de fermer les portes du dialogue». A ce titre, le Snpsp, tout en maintenant son mouvement de protestation sous sa forme de grève ouverte, réitère «sa disponibilité au dialogue dans le cadre des réunions de conciliation prévues par la loi 90-02 du 06-02-1990». Les rédacteurs du document réaffirment que les grévistes vont assurer le service minimum,notamment la vaccination contre la grippe A/ H1N1. Aussi, «le Snpsp rappelle à ses adhérents l'obligation de respecter les dispositions prévues par le décret 92-276 du 06-07-1992 portant Code de déontologie médicale, article 13,14 dans l'accomplissement de l'acte vaccinal». La même source réitère «le rejet absolu du projet de décret portant statut particulier des praticiens de santé publique. Projet finalisé de manière unilatérale par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et remis au gouvernement sans l'accord du Snpsp». Le Syndicat national des praticiens de la santé publique est déterminé à aller «jusqu'à l'aboutissement de sa plate-forme des revendications énoncées», indique-t-il dans son communiqué. Enumérant ses revendications, le Snpsp cite, notamment, «la promulgation du statut particulier dans sa forme négociée et ratifiée en commission mixte (ministère -Snpsp), le 30 mars 2008». La Snpsp tient également à «la mise en place d'une commission mixte pour le régime indemnitaire». Il s'agit aussi de «l'aménagement et de la répartition des horaires de travail durant la semaine dans le secteur de la Fonction publique en fonction du nouveau week-end». Le Snpsp demande «l'élargissement, au profit du praticien généraliste, du droit à la procédure de cessibilité pour le logement de fonction à l'instar des autres corps de la Fonction publique». Enfin, ce syndicat appelle à «la levée de toutes les situations d'entrave au libre exercice du droit syndical». La même source précise, en outre, qu'en dehors des situations d'urgence médicalement établies, sont concernées par le mouvement de grève les «activités de soins, de consultation et d'exploration biologique et/ou radiologique, toutes les activités de prévention, y compris la remise des bilans des différentes activités, ainsi que les activités d'enseignement et de formation».