La dernière affaire de corruption ayant éclaboussé l'institution a laissé des traces, semble-t-il. L'Office de promotion et de gestion immobilières d'Oran est en mauvaise posture ces derniers jours. L'entreprise Altratep lui réclame toujours son dû estimé à plusieurs centaines de millions. Mise sous pression, l'Opgi veut confiner la question à d'inextricables formalités administratives. L'Opgi n'aurait pas apprécié la dénonciation par l'entreprise en question de l'un de ses hauts cadres pour malversation. Celui-ci, actuellement en prison, a été arrêté en flagrant délit de corruption après avoir exigé du responsable de l'entreprise une somme de 140 millions de centimes contre le règlement de plusieurs factures. Un mois après ce coup de filet, le directeur de l'Opgi d'Oran sort de sa réserve en soutenant que le dossier de l'entreprise est entre les mains du wali d'Oran qui avait sévèrement critiqué les lenteurs accusées dans le traitement des situations administratives des entreprises ayant achevé les travaux confiés. Dans un courrier, rédigé et adressé au wali d'Oran, le directeur de l'Opgi a expliqué que le dossier de l'entreprise «est en cours d'étude et son règlement est imminent après que les travaux réalisés soient soumis au contrôle technique». Pourtant, les travaux d'étanchéité, achevés au début 2008, ont été ponctués par l'établissement de procès-verbaux de réceptions provisoires et définitives approuvés par les services de l'Opgi. «Il n y a pas de fumée sans feu» ont indiqué les responsables de l'entreprise en litige avec l'Opgi ajoutant, que «la démarche de l'Opgi et le courrier en question sont des pressions ayant pour finalité d'éterniser le règlement des dettes de l'Office, pourtant les documents prouvant l'achèvement des travaux ont été paraphés par ses propres services». Les explications sont multiples et variées. L'affaire de corruption qui a éclaboussé l'Opgi et la convocation du directeur général à témoigner seraient les principales raisons de ce blocage.