L'Organisation terroriste Al Qaîda au Maghreb islamique ne cesse d'étendre sa présence à la Mauritanie, au Tchad, à la Libye, au Mali, au Niger, à la Somalie et au Sénégal. En cette fin d'année 2009, Al Qaîda tente de revenir au-devant de l'actualité en opérant des enlèvements d'Occidentaux. A ce sujet, on apprend que l'Espagnol Albert Vilalta, humanitaire kidnappé en Mauritanie, souffre de blessures par balles reçues alors qu'il tentait de s'enfuir. L'enlèvement a été revendiqué par Al Qaîda au Maghreb islamique qui a également kidnappé un Français, Pierre Camatte, au Mali le 25 novembre dernier. Acculé au nord, Al Qaîda applique sa stratégie de la terreur dans la bande sahélo-saharienne s'étendant des confins de la Mauritanie jusqu'au Tchad, en passant par la Libye, le Mali et le Niger. Les groupes terroristes alliés à Al Qaîda sont en connexion avérée avec des contrebandiers. Ils représentent une sérieuse menace pour la stabilité des pays du Sahel et du Maghreb. Les rapts répétitifs montrent que cette organisation constitue toujours une menace pour la stabilité de la région. Ainsi, l'Aqmi risque de compliquer la donne dans nombre de pays du Sahel et du Maghreb. L'attentat manqué contre le vol Amsterdam-Detroit, revendiqué par Al-Qaîda, ravive la crainte du terrorisme planétaire. Réduit sur tous les plans et acculé dans ses derniers retranchements en Algérie, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat, transformé en 2005 par Abdelmalek Droukdel en Al-Qaîda au Maghreb islamique, recrute aujourd'hui au Niger, au Mali et en Mauritanie. Les groupes d'Abou Zeïd et de Belmokhtar négocient aussi le sort des otages au nord du Mali. Trois touristes saoudiens ont été tués lundi dernier à l'ouest du Niger par un groupe armé non identifié. Les touristes sont tombés dans une embuscade non loin du lieu où deux diplomates canadiens, fonctionnaires de l'ONU, avaient été enlevés à la même période de l'année écoulée, par le Gspc qui les a échangés contre une rançon de près de 4 millions d'euros. Le rapts de deux diplomates canadiens et quatre autres Européens en septembre 2006 a permis à Belmokhtar et à Abou Zeïd d'obtenir près de 10 millions d'euros dont une partie a servi à l'achat d'armement acheminé vers le QG de Droukdel. D'importantes sommes ont été versées aux notables locaux ayant servi d'intermédiaires dans les négociations. Par ailleurs, depuis plus de deux ans, certains pays appellent à un sommet des chefs d'Etat de la région sahélo-saharienne. En vain. Les aides logistiques et financières provenant de partout n'ont cessé d'affluer à Bamako. Cependant, le résultat est insignifiant. Néanmoins, selon le ministre malien de la Défense, un observatoire de géopolitique et de stratégie ouvrira ses portes en 2010 au Mali.