Selon des sources sécuritaires, une vaste opération de ratissage a été entamée dans la région de Boukram, daïra de Lakhdaria, par les forces de l'ANP qui pourchassent un important groupe de terroristes ayant élu domicile dans le relief difficile d'accès du massif forestier dense de cette partie de la wilaya. La présence d'un important émir au sein du groupe n'est pas à exclure. Les forces de sécurité qui aurait encerclé le camp terroriste avancent prudemment surtout que la région est truffée de pièges tendus par les membres de l'ex-GIA, puis de l'ex-Gspc. Dans leur avancée, les militaires ont été victimes, en début de semaine, de l'explosion d'une bombe artisanale enfouie ayant causé des blessure à deux éléments. Pour pallier à cette difficulté, les forces militaires ont fait appel aux gros moyens. Ainsi et depuis trois jours, des hélicoptères survolent la région située entre la wilaya de Bouira et de Médéa. L'artillerie est aussi appelée en soutien pour pilonner certains points suspects. La surveillance de jour comme de nuit des lieux a nécessité l'utilisation de moyens sophistiqués comme les jumelles à infrarouge et les détecteurs nocturnes thermiques. La région est bouclée et un PC est installé sur place et supervisé par un très haut responsable du ministère de la Défense nationale. La présence de deux entreprises étrangères dans la région a amené les responsables à doubler de vigilance surtout que les terroristes acculés peuvent tenter un coup médiatique d'envergure. Précisons aussi que la région de Boukram a, durant la tragédie nationale, subi le diktat des phalanges du Gspc avant sa reconversion et son adhésion à Al Qaîda au Maghreb islamique. La région qui s'étale jusqu'aux limites avec les wilayas de Blida, Médéa et au Nord avec Boumerdès reste la raison qui aurait amené les diverses «seriats» encore en activité à se replier dans le massif boisé en aval du mont Zbarbar.