Six syndicats menacent de mener des actions de protestation. Dans une déclaration rendue publique, hier, six syndicats de la Fonction publique prévoient de se lancer dans des actions de protestation au cours de ce mois de janvier. Le Sete, la coordination des collectivités locales, la section syndicale des résidences universitaires pour ne citer que ceux-là, justifient la grogne des fonctionnaires pour différentes causes. Considérant les résultats de la dernière tripartite comme positifs, les représentants syndicaux reprochent aux pouvoirs publics de n'avoir pas tenu leurs promesses. Ils citeront un grand nombre de raisons ayant concouru à leur colère. En premier lieu, les travailleurs de la Fonction publique s'inquiètent de la continuelle dégradation de leur situation sociale. Ainsi, ils affirment que compte tenu de la cherté de la vie et de l'inflation galopante, l'augmentation des salaires s'avère plus qu'indispensable. Puis, ce sont les statuts particuliers et les régimes indemnitaires qui suscitent beaucoup de mécontentement. Les porte-parole des fonctionnaires s'étonnent des reports successifs de l'application. Pis encore, ces derniers n'ont jamais, selon les mêmes voix, dépassé le stade de projet. Toutefois, le point qui apparaît comme l'un des plus importants des revendications est sans nul doute celui de l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11 sur les relations de travail. Pour rappel, ce point a été, pendant les derniers mois qui ont précédé la tripartite, considéré comme le noeud gordien de l'efficacité des augmentations de salaire. Dans le registre des avertissements, les représentants des travailleurs de la Fonction publique mettent en garde sur les répercussions des mesures inadéquates de la résorption du chômage prises par les pouvoirs publics depuis quelques années. Les mêmes voix expliquent que les dispositifs de création d'emplois reposant sur le Trésor public ne tarderont pas à mettre la Caisse nationale des retraites (CNR) en déficit. Par ailleurs, les syndicats de la Fonction publique n'omettent pas de signaler les dérives qui entourent la gestion des oeuvres sociales dans la wilaya de Tizi Ouzou. Ils citent, à cet effet, l'opacité de la gestion du Fnpos qui échappe à tout contrôle des cotisants, profitant de l'occasion pour avertir des conséquences de l'agitation qui entoure la gestion des oeuvres sociales du secteur de l'éducation. Pour parer à toutes ces éventualités, certainement fâcheuses, les six structures syndicales affiliées à l'Ugta lancent un appel au gouvernement pour prendre en charge les problèmes des fonctionnaires. Des actions de protestation sont prévues à la fin du mois de janvier.