Une réunion restreinte rassemblait hier soir au Caire, les chefs de la diplomatie de quelques membres de l'UMP. L'Union pour la Méditerranée (UPM) «est très proche de nommer son secrétaire général», a déclaré hier à Madrid le chef de la diplomatie espagnole Miguel Angel Moratinos, avant de se rendre au Caire à une réunion de ministres de pays partenaires de l'UPM. Le ministre espagnol des Affaires étrangères a souligné lors d'une rencontre avec des correspondants européens qu'il s'agirait d'un représentant «d'un pays arabe» et a dit espérer «la fumée blanche cette nuit» (dans la soirée d'hier). Il a souligné que la nomination du secrétaire général de l'UPM permettrait notamment de préparer le second sommet de l'UPM, prévu en juin à Barcelone (nord-est de l'Espagne), dans le cadre de la présidence espagnole de l'Union européenne. Mi-décembre, Paris avait indiqué que les ministres des Affaires étrangères de France, d'Egypte, d'Espagne, de Tunisie et de Jordanie, se réuniraient au début de l'année au Caire afin d'essayer de donner une nouvelle impulsion à l'UPM. Depuis l'intervention militaire israélienne à Ghaza fin 2008-début 2009, l'UPM est enlisée dans des querelles internes et diplomatiques. Une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UPM, prévue en novembre, a été repoussée sine die parce que le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit, refusait comme d'autres ministres arabes de rencontrer son homologue israélien, l'ultra-nationaliste Avigdor Lieberman. L'UPM, créée le 13 juillet 2008 sur une idée du président Nicolas Sarkozy, compte une quarantaine de membres, dont les pays de l'UE, la Turquie, Israël et les pays arabes riverains de la Méditerranée. Son siège a été fixé à Barcelone. Elle ambitionne, en développant des projets concrets dans divers domaines (environnement, transports, énergie, culture, éducation...), de donner une nouveau souffle à la coopération euro-méditerranéenne lancée en 1995 à Barcelone et restée lettre morte.