Après plus d'une semaine d'arrêt de travail, la Snvi de Rouiba renoue avec l'activité. La rencontre de mercredi dernier entre le secrétaire général de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, et les syndicalistes de Rouiba s'est soldée par l'arrêt de la grève au complexe de la Snvi de cette même ville. Jeudi dernier, s'est tenue une assemblée générale au cours de laquelle ont été expliqués les détails de l'accord. Globalement, il a été répondu aux syndicalistes que leurs problèmes ne trouveront pas des solutions isolées. Ils seront réglés dans un cadre plus global qui est celui de la révision des conventions collectives de toutes les entreprises. Les travailleurs avaient demandé une augmentation des salaires, considérant que ce qui a été accordé lors de la dernière tripartite est insuffisant. Le ministre du Travail, M.Tayeb Louh, a traité du problème jeudi dernier. C'était à l'occasion du coup d'envoi officiel de la révision des conventions. Selon le ministre, l'Etat a accordé une grande importance à la Société nationale des véhicules industriels dans le cadre de son soutien aux entreprises économiques publiques. En marge de la rencontre, il a affirmé que l'Etat poursuivra son soutien aux entreprises économiques publiques afin qu'elles réinvestissent avec force la scène économique. L'Etat a accordé une grande importance à la Snvi dans le but de la réhabiliter, a indiqué le ministre. Il a rappelé que la société a bénéficié, dans le cadre de l'opération d'assainissement, d'un effacement de ses dettes de près de 62 milliards de DA et d'un crédit d'investissement de 11 milliards de DA. Des instructions ont été données aux différentes entreprises économiques pour qu'elles achètent les véhicules de la Snvi, a-t-il précisé. La demande sur les produits de la société a atteint près de 10.000 véhicules. Cette demande permettra, selon lui, la création de 3000 postes de travail dans cette société au cours des prochaines années, d'autant plus que son nouveau plan de charge lui permettra également de relancer son activité, d'améliorer sa santé financière et d'entrer dans la concurrence, a ajouté le ministre. Ce dernier n'a pas été tendre dans ses commentaires sur la grève. Il considère que ce n'était qu'une manoeuvre pour servir les intérêts de ceux qui souhaitent entraver l'activité de la société de manière à permettre la poursuite de l'importation des véhicules industriels. Même l'Ugta n'a pas été aussi radicale dans ses commentaires. Elle n'a pas caché que la Snvi avait rencontré d'énormes difficultés de diverses formes et a bénéficié de mesures importantes de soutien. Selon le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens, M.Abdelmadjid Sidi Saïd, c'est le dialogue qui a permis de mettre fin à la grève des travailleurs de la société. Une autre grève est enclenchée par les travailleurs d'ArcelorMittal de Annaba. A ce propos, M.Sidi Saïd a indiqué que le dialogue a déjà débuté avec les représentants des travailleurs en vue de trouver des solutions à leurs revendications. Il a insisté sur l'importance de la conjugaison de la volonté du gouvernement, des syndicats et des travailleurs pour trouver des solutions aux problèmes liés aux relations de travail. Les salariés d'ArcelorMittal Annaba, en grève depuis mardi, avaient organisé une marche de protestation jeudi dernier pour faire aboutir des revendications liées notamment à la réhabilitation de la cokerie.