La circulation automobile, l'activité industrielle et les vents de sable contribuent largement à la dégradation de l'environnement au niveau de la capitale. Une étude menée au niveau de la circonscription de Sidi M'hamed révélait que les effets de la poussière induite par plusieurs facteurs atteignaient leur pic, non pas l'été, comme on peut le croire, mais en hiver. Les facteurs déterminants à l'origine de la dégradation de l'environnement au niveau de la ville d'Alger sont respectivement la circulation automobile, l'activité industrielle et les vents de sable. C'est ce qui ressort du Colloque international sur la santé et l'environnement dans les pays en voie de développement qu'abrite depuis hier le CHU Nédir de la ville de Tizi Ouzou. Lors des débats ouverts par le directeur général de la structure hospitalière, Mohamed Mansouri, les intervenants ont tenté de cerner les origines de la pollution atmosphérique sans pour autant apporter de solutions comme ce fut le cas lors des rencontres internationales consacrées à ce thème, à l'instar de la conférence de Copenhague. En effet, certains communicateurs soulevaient au registre des causes de la pollution les conditions naturelles telles que les vents de sable et les émanations respiratoires des animaux bovins. Mais, ne serait-ce pas là une manière de biaiser le débat au niveau international? La recherche de solutions à la pollution atmosphérique induite essentiellement par l'industrialisation intense et l'activité économique de masse au niveau mondial doit-elle mettre au banc des accusés les vaches et les vents de sable? Certains spécialistes questionnés en marge de ce colloque mentionnaient effectivement cette tentative de fuite de responsabilité de la part des pays industrialisés. Car, insistent-ils, le débat doit porter sur les conséquences de l'activité de l'homme sur la nature et non les effets de la nature sur l'homme. Les sociétés humaines ont, toujours selon les mêmes voix, su s'adapter aux conditions naturelles les plus extrêmes. Le cas des habitants du Sahara est, à ce sujet, révélateur de cette capacité à vivre depuis des millénaires avec les vents de sable. Toutefois, au côté de ces divergences de vues que certains attribuent aux différends d'ordre politique entre les pays développés et les pays émergents, les conférenciers ont évoqué des sujets d'une importance capitale sur la santé des populations dans les conditions de dégradation avancées de l'environnement. Enfin, à l'issue de cette première journée, les intervenants s'accordaient sur l'impact grandissant de la pollution atmosphérique sur la santé publique. En attendant des solutions qui sauront concilier le développement économique des pays émergents et la santé des populations au niveau mondial, les débats risquent d'être houleux. Le traitement de cette question n'est pas, en effet, simple au vu de l'importance des questions économiques qui ont pris le dessus sur la santé des citoyens. L'échec du sommet de Copenhague n'est-il pas dû à cet antagonisme?