Cette localité, dépourvue d'installations industrielles d'envergure, est d'abord une municipalité à vocation agricole. Trente mille habitants, six kilomètres de côte, site balnéaire enviable, les capacités touristiques de cette commune à quelques encablures de l'Algérois sont encore en friche. Cette localité, dépourvue d'installations industrielles d'envergure, est d'abord une municipalité à vocation agricole et son budget n'a jamais dépassé les 4 à 6 milliards/an. Pourtant, et à l'instar de toutes les contrées d'Algérie, Aïn Taya fut longtemps sur un volcan à cause de l'habitat. L'on y enregistre un déficit cruel en la matière: pas moins de 65.000 demandes. Néanmoins les faibles ressources et les contraintes budgétaires n'ont pas découragé M.Ahmed Saadaoui, maire de Aïn Taya depuis 1997. «Quand nous avons pris en main cette commune, nous avons eu à faire face à un déficit cruel de logements, estimé alors à 100%. Notre objectif était de rendre l'espoir à toute une population en réalisant le maximum de logements: que ce soit de type social ou de type participatif» nous dit ce fonctionnaire qui veut maintenant tenter l'aventure de «l'indépendance». Or le participatif qui est une nouvelle mesure sociale qui permet aux cadres d'acheter leur appartements dans le cadre de la CNL (Caisse nationale du logement) semble être la formule plus séduisante. Ainsi, à travers des réalisations tous azimuts, l'APC de Aïn Taya a tant bien que mal tenté d'insuffler un souffle nouveau au secteur de l'habitat. Loin de prétendre créer le miracle, le conseil communal a donné son aval à plusieurs chantiers: particulièrement ceux inhérents au logement social, soutenu en cela par l'Opgi de Dar El Beïda. Dès l'année 2000, pas moins de 128 logements sociaux y ont vu le jour, même si certains sont encore en cours de réalisation. Idem pour les 44 logements réalisés avec l'Opgi de Réghaïa. Pour rappel, dans cette commune qui a fait du logement social son cheval de bataille, plus de 300 logements furent obtenus dans l'intitulé du social, avec 230 unités à Diar El Gharb et 100 autres à Dergana. Faut-il dire que la cohabitation et le dialogue réussi entre les différentes couleurs politiques au sein de l'Exécutif de cette commune ont été pour beaucoup dans l'accomplissement des projets en direction de la population? L'autre volet sur lequel a eu à se pencher le président de l'Apc de Aïn Taya, est bien entendu celui du plan d'assainissement. En effet les eaux usées et leur corollaire «la typhoïde» ont douloureusement marqué, dans un passé récent la commune de Aïn Taya. La cause était une canalisation AEP vétuste à l'époque. Et M.Saâdaoui de dire à ce propos: «Nous avons renouvelé tout le réseau d'AEP. Celui des eaux usées est renouvelé à 100%. Nous avons réalisé les canalisations des eaux usées de Haouch R'mel jusqu'au centre-ville (station de relevage). De même à Surcouf où le réseau est refait au même titre qu'à Diar El Gharb, nous avons réalisé notre programme tracé fin 1997 en matière d'eaux usées. Dieu merci!». L'AEP est le point noir pour les gestionnaires de la commune. «L'incurie» a atteint son apogée en 1996 avec la pollution du château d'eau et de la nappe phréatique de Aïn El-Beïlak (Fontaine publique) suite à des erreurs de canalisation à l'origine d'une épidémie de typhoïde qui a sévi alors à Aïn Taya. L'actuel maire affirme que le réseau contaminé auparavant est présentement renouvelé à 70%. Un puits existant à souk el-fellah, viendra renforcer l'apport en eau potable. Lequel figure dans un programme de renforcement mené de pair entre l'APC et la direction de l'hydraulique. Pour couronner le tout, l'installation d'une station de dessalement est qui sera opérationnelle, dès la fin de l'année, promettent les pouvoirs publics. Elle libérerait définitivement Aïn Taya du manque d'eau, puisque l'eau y coulera à flots. En attendant, les projets ne manquent pas pour la commune de Aïn Taya: le logement encore, qui enregistre 10.000 demandes verra un allégement de la crise qui le mine: un promoteur qui aurait déjà fait ses preuves dans l'Oranie est appelé à la rescousse dans le cadre du participatif. Autant pour le tourisme. Quant au maintien des infrastructures et l'avènement d'autres, des entreprises «généreuses» ne manquent pas de se manifester. C'est dire que Aïn Taya a dans ses constellations une bonne étoile. Pourvu que ça dure.