Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a proclamé hier que la colonie d'Ariel, une des plus grandes implantations juives en Cisjordanie occupée, ferait partie d'Israël pour toujours. «Dans tout accord de paix futur, Ariel fera partie intégrante et sera inséparable de l'Etat d'Israël et d'´´Eretz Israël´´ (la Terre d'Israël, aux frontières bibliques)», a déclaré le chef du gouvernement lors d'une cérémonie publique de plantation d'arbres dans ce bloc de colonies. «Nous voulons renforcer la paix et la coexistence avec nos voisins, mais cela ne doit pas nous empêcher de vivre, de continuer à planter et à bâtir ici, a dit M.Netanyahu. Ici, nous sommes au coeur de notre pays, ici vivaient nos ancêtres et ici nous resterons et vivrons.» Dimanche dernier, M.Netanyahu avait pris un engagement semblable concernant le bloc de colonies du Goush Etzion, établi près de Bethléem (Cisjordanie), et l'implantation de Maale Edoumim à l'est de Jérusalem. «Notre message est clair: en plantant un arbre ici, nous signifions que nous resterons ici, que nous construirons ici et que ce lieu sera pour toujours une partie inséparable de l'Etat d'Israël», avait plaidé M.Netanyahu lors d'une cérémonie publique de plantation d'arbres au Goush Etzion. Il existe un large consensus en Israël pour l'annexion de cinq à six blocs de colonies en Cisjordanie, dont Ariel, le Goush Etzion et Maale Edoumim. La ville d'Ariel (18.000 habitants) est peuplée en grande partie par des nouveaux immigrants d'ex-Urss. La question de la colonisation juive est le principal obstacle à la reprise des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens. Sous la pression des Etats-Unis, le gouvernement Netanyahu a décrété un moratoire de dix mois sur les nouvelles constructions de logements en Cisjordanie. Ce moratoire ne concerne ni Jérusalem-Est, ni les 3000 logements qui étaient en chantier en Cisjordanie, ni l'érection d'édifices publics (synagogues, écoles, hôpitaux...). Au total, quelque 300.000 Israéliens vivent dans les colonies de Cisjordanie. Les Palestiniens ont rejeté ce moratoire et réclament un gel total de la colonisation, y compris à Jérusalem-Est, à majorité arabe, occupée en juin 1967.