Depuis le mois de novembre 2008, les habitants vivent avec la peur au ventre en raison de la menace d'un glissement de terrain. Il y a un peu plus de deux ans, le village Takhlicht relevant de la commune de Chemini dans la wilaya de Béjaïa, a failli être emporté par un glissement de terrain. C'était en novembre 2008. Les habitants du village ont dû quitter précipitamment leurs demeures pris de peur sous la menace d'un gigantesque glissement de terrain provoqué par les pluies torrentielles qui s'étaient abattues sur la région. La réaction aux appels de détresse, lancés alors, par les citoyens concernés et les élus de l'APC ne se s'est pas fait attendre. «Une disposition salutaire de relogement temporaire des familles menacées a été prise dans la précipitation pour épargner des vies humaines», rappelle le député Meziane Belkacem dans une déclaration rendue publique récemment. «Les services de l'hydraulique, des travaux publics et de l'urbanisme, y compris par les premiers responsables des secteurs concernés ont effectué des visites sur le terrain», reconnaît-il. Des études et des fiches techniques ont été établies par toutes les parties habilitées. Une délégation de l'APW de Béjaïa s'est également rendue sur les lieux et a constaté de visu les risques majeurs qui pèsent sur les habitations et les citoyens qui y résident. Malheureusement, «aucune disposition pratique (temporaire ou définitive) n'a été prise sur le terrain pour mettre fin à cette situation qui s'aggrave dangereusement suite aux dernières pluies enregistrées», constate le député indépendant qui redoute conséquemment, «le risque qui pèse sur d'autres habitations». Dans sa déclaration, le parlementaire souligne qu'«il est d'une extrême urgence que des dispositions adéquates soient prises par tous les responsables concernés à tous les niveaux, pour éviter des dégâts certains (aux biens et aux personnes) qui peuvent en découler». Il relèvera que «les dispositions nécessaires ne doivent nullement s'arrêter à des constats non suivis d'effets sur le terrain» mais non sans insister sur l'implication des élus de la commune de Chemini et les représentants du village Takhlicht à ces dispositions urgentes. Dans son document, le parlementaire n'a pas indiqué les démarches qu'il a entreprises en tant que député de la wilaya de Béjaïa. S'est-il rapproché des services concernés et de la wilaya pour connaître les raisons de ce retard dans l'application des dispositions prises? Sa sortie est-elle motivée par une action des citoyens concernés initiée auprès de lui? Auquel cas, cette démarche illustrerait, on ne peut clairement, la réhabilitation du statut du parlementaire. Toujours est-il que l'intérêt porté par le député à la situation de ces villageois, est une bonne chose dans la mesure où le mandat électoral n'est pas seulement un présence au Parlement mais surtout un travail de proximité nécessaire dans une conjoncture marquée par une fronde sociale contre des élus locaux, qui s'est traduite et continue à se traduire par des actions de rue illustrant tout le fossé qui sépare les gouvernants des gouvernés.