Le FLN, le RND et le MSP sont responsables du déclin du processus démocratique. Le secrétaire général du Parti pour la liberté et la justice (PLJ) non encore agréé, Mohamed Saïd, est revenu, hier, sur l'agrément de son parti. Il fustige d'emblée, les partis de l'Alliance présidentielle: «Le FLN, le RND et le MSP étant représentés au gouvernement et au Parlement, leurs directions sont responsables, dans une certaine mesure, du déclin du processus démocratique», a-t-il déclaré, à l'occasion du premier anniversaire de la création de son parti, organisé à Alger. Sur ce point, il a invité les dirigeants de l'Alliance présidentielle à s'associer «aux efforts de tous ceux qui oeuvrent pour désenclaver le multipartisme politique et établir un nouveau mode de relation entre l'Etat et la société». Sur sa lancée, Mohamed Saïd s'en prendra aux partis politiques d'opposition. Pour ce responsable politique, ces formations sont toutes domestiquées par le pouvoir en place, remettant même en cause leur existence. «Nous n'avons pas de partis d'opposition.» Pour lui, un parti qui siège au niveau des institutions officielles, tels que le Parlement et le gouvernement, ne peut être d'opposition. Tout en considérant que l'agrément des partis politiques relève d'un droit constitutionnel absolu, Mohamed Saïd croit «dur comme fer» que son parti sera un jour agréé, affirmant que «les partisans de sa formation ne baisseront jamais les bras jusqu'à l‘agrément de leur formation, car dira-t-il, il s'agit d'un droit garanti par la Constitution algérienne». «Je suis optimiste quand à l'agrément de mon parti», a-t-il ajouté. Sur ce plan, Mohamed Saïd s'est appuyé sur trois points selon lesquels l'agrément de sa formation verra le jour. Il s'agit du contexte international, l'aide des organisations internationales et enfin l'évolution démocratique du pays. Dans le même sillage, le conférencier compte recourir à d'autres formes lui permettant d'obtenir l'agrément de sa formation, notamment la saisine du président de la République. Revenant à la présidentielle d'avril 2009, Mohamed Saïd a affirmé que sa «participation avait pour unique objectif de créer un parti politique et non pas d'accéder au pouvoir, et cela ne veut pas dire que j'avais négocié l'agrément de mon parti», ajoutant que «l'élection présidentielle précédente était une occasion propice pour vulgariser ma formation». Au sujet des scandales ayant défrayé la chronique, ces derniers jours, l'intervenant a cité celui de Sonatrach et celui des travaux publics. Contrairement à la porte-parole du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, Mohamed Saïd a affirmé que «ce genre de scandales portent atteinte à la crédibilité de l'Etat». Pour lutter contre ce phénomène qui ne cesse de gangrener, de l'avis des observateurs, les institutions de la République, le secrétaire général du PLJ a préconisé l'impartialité de la justice.