«Je sens encore l'odeur âcre de la poudre et j'entends le fracas assourdissant des obus», écrit l'auteur dans l'avant-propos de son livre. L'histoire de cet ouvrage commence quand Abdelmadjid Azzi, ancien combattant de la Wilaya III historique (Kabylie), se rend à Ouzellaguen. La vallée de la Soummam s'apprêtait à célébrer le cinquantenaire des premières assises du FLN. L'enfant d'Akbou, wilaya de Béjaïa, ne pouvait rater ce rendez-vous. Sur place, il retrouve les visages un peu plus vieillis de ses anciens compagnons de lutte. Aussi, il rencontre quelques habitants de la vallée. De leurs regards, sourires et soupirs, il puise les souvenirs des moments qu'il a vécus avec eux. Sur les rides des montagnes, il lit le récit d'un peuple qui se bat pour sa liberté. Les mots donnent des images. Les images révèlent des batailles. Celles-là même auxquelles M.Azzi a participé. Le temps n'a nullement entamé ses souvenirs. «Je sens encore l'odeur acre de la poudre et j'entends le fracas assourdissant des obus», écrit l'auteur dans l'avant-propos de son livre. Intitulé Parcours d'un combattant de l'ALN, Wilaya III, l'ouvrage de M.Azzi met en évidence une réalité que des plumes algériennes malencontreuses ont occulté: la guerre de Libération nationale a vaincu, non seulement l'armée française, mais aussi - et surtout - le système socio-politique colonial. Avec force détails, l'ouvrage remonte aux premières heures de l'engagement de l'auteur dans les rangs du FLN. Se référant à la sienne, il décrit le fonctionnement d'une section de djounoud de l'Armée de libération nationale (ALN). L'enfant d'Akbou, wilaya de Béjaïa, a vu le jour le 20 septembre 1937. A l'âge de 19 ans, il rejoint les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN). En 1959, les forces coloniales lancent l'opération Jumelles dans la Wilaya III historique. C'est alors que Abdelmadjid Azzi fut blessé et arrêté et mis en captivité. Il ne sera relâché qu'en janvier 1962. Après l'Indépendance, il mène une carrière professionnelle, politique et syndicale remarquable.