Alors que les nouveaux scandales en cascade qui éclaboussent les institutions financières et administratives de l'Etat se suivent et ne se ressemblent pas, les anciens sont loin de connaître leur épilogue. Désor-mais, l'Opgi de Béjaïa ne finit pas de défrayer la chronique locale en raison de sa mauvaise gestion. Détournement, malversation et autres attributions douteuses de logements sociaux participatifs (LSP) et locaux commerciaux. De rebondissement en rebondissement, il faut dire que la levée du contrôle judiciaire au chef de file du scandale a consterné plus d'un à Béjaïa. Comment peut-on procéder à la levée de contrôle judiciaire du principal mis en cause, l'ex-directeur général, muté à Skikda, puis radié de ses fonctions, sans toutefois connaître les conclusions de l'enquête menée par la brigade économique de la Gendarmerie nationale qui est toujours en construction? Pour rappel, sur les 19 cadres et autres fonctionnaires de l'Opgi mis en cause dans ce scandale, 14 ont été mis sous contrôle judiciaire dont l'ex-directeur général. Par ailleurs, le tout dernier rebondissement est intervenu à la fin de la dernière semaine quand le nouveau directeur général, M.Benabdeldjilali Abdelkader a suspendu trois cadres sur les cinq mis sous contrôle judiciaire. Il s'agit de M.Guidoum, ancien directeur général par intérim, M.Ouada et M.Faoudi. L'autre question restée en suspense: pourquoi les deux autres cadres, M.Benouaret et Mme Bahloul, mis en cause pour les mêmes chefs d'accusations, n'ont pas été suspendus? La genèse de cette affaire remonte à novembre 2007, lorsque le compte bancaire de l'Opgi de Béjaïa a été alimenté par des versements sans toutefois mentionner la nature du bien acquis. Un versement pour le paiement de quoi? Se posait la question le directeur financier et comptable (DFC), Hakim Medjeber qui a payé son inquiétude par un licenciement arbitraire et abusif. En portant l'affaire devant la justice, ce dernier a provoqué un véritable séisme dans la boîte en faisant remonter plusieurs dossiers passés sous silence.