Le «mythe-fondateur» de la reine touarègue Tin Hinan a été revisité lors d'un documentaire de fiction, oeuvre du réalisateur Rabie Benmokhtar, présenté en avant-première jeudi soir à la Maison de la culture de Tamanrasset. Ayant bénéficié de la participation du ministère de la Culture, le film de 52 minutes avec un scénario coécrit par Mouloud Belarbi et Rabie Benmokhtar, «ne se propose pas de remplacer les études archéologiques et scientifiques», mais suit de bout en bout la légende de celle qui est considérée comme «la mère des tribus touarègues». Le documentaire, dont la version originale est en tamazight targuie, a été une occasion, selon la fiche de présentation du réalisateur, de faire le point sur Tin Hinan, proposer des pistes d'exploration et susciter d'autres tentatives de recherches ainsi qu'un voyage entre le mythe, la légende et la réalité gravitant autour du personnage. Partant de la constatation que «l'imagination humaine s'est penchée sur l'énigme Tin Hinan et, partant, sur l'origine même des Touareg», et que la littérature, la poésie, le chant, la peinture, et le cinéma se sont aussi emparés du sujet, le réalisateur a mené son travail sur trois axes. Il s'agit, dit-il, des données sur le patrimoine touareg, celles des chercheurs scientifiques et l'influence du «mythe» Tin Hinan sur l'imagination des artistes et des intellectuels.